Presque à la fin de mon mandat!

Par Fatim

Étudiante, baccalauréat en spécialisation sociologie

Nouvelles du terrain
Burkina Faso
Carte continental
« Bonjour à tous et à toutes! Nous y voilà, presque à la fin de mon mandat! »

Fatim, baccalauréat en spécialisation sociologie, Alternatives, Burkina Faso, Réseau des productrices du Beurre de Karité des Hauts Bassins et des Cascades. 

Comme ayant abordé auparavant, j’ai pour mission d’exercer en tant qu’agente en égalité Femme Homme avec une équipe pays situé au Burkina Faso, un pays de l’Afrique de l’Ouest. Cette équipe pays appelé RPBHC plus précisément, Réseau des Productrices de Beurre de karité des Hauts-bassins et des Cascades est dynamique et productive. Composé de plusieurs femmes leaders et œuvrant également dans le développement économique des femmes et des jeunes, j’ai eu l’opportunité d’apporter mes connaissances et d'interagir avec certaines de ces femmes qui ont réussir à tenir jusqu’à ce jour leur position de leader dans la branche à laquelle elles ont été assignées. Même si la situation tend à évoluer de façon embryonnaire, il ne faut pas omettre le fait que dans cette société, presque la majorité des femmes surtout celles installées dans les sous-régions du pays sont, voire, doivent être - selon la coutume - des femmes entièrement soumises à l’autorité masculine. Alors, cette pratique traditionnelle et paternaliste qui me semble dérisoire empêche ces femmes qui en sont victimes d’être émancipées au niveau de leur influence sociale ou communautaire, au niveau de l’éducation scolaire ainsi qu’au niveau de leur développement économique. Vous vous demanderiez bien comment ai-je pu faire ce constat ?

Il est bien vrai qu’avec des recherches bien approfondies sur internet j’allais pouvoir avoir accès à certaines de ces informations et pourtant, il serait davantage mieux de pouvoir discuter directement avec ces femmes afin de pouvoir façonner la conversation à notre manière. Et, c’est ce dont le stage m’a permis! Ma position au travers de ce stage m’a permis d’aller au-delà de l’internet et d’intégrer - bien que virtuellement - ce milieu.  Je me sentais davantage proche de ces femmes et en même temps, j’avais cette opportunité d’interagir directement avec elles afin de mieux connaître leur histoire.

Je me souviens de cet entretien marquant que j’ai réalisé - il y a 1 mois de cela - avec deux femmes Burkinabè qui sont à « la tête » d’une équipe dynamique de personnes depuis maintenant plusieurs années. L’une d’entre elles est présidente depuis 2012 de son groupement de femmes dans le département de Békuy situé dans la région des Hauts-Bassins au Burkina Faso et l’autre est également présidente d’une coopérative - TEDBERO - depuis 2016. La société qu’elle dirige produit des amendes et fait également partie du Réseau des Productrices de Beurre de karité des Hauts bassins et des Cascades (RPBHC) avec qui je collabore.

D’un constat personnel, c’est un fait que nous vivons dans un monde capitaliste moderne ou, la concurrence est émise et le niveau de connaissance et d’éducation est de plus en plus considéré lorsqu’il atteint un niveau acceptable voire, supérieur. Même si le système paternaliste est encore oppressant, les choses tendent à changer progressivement dans plusieurs sociétés. Dans certaines sociétés, par exemple celles situées dans les pays du Sud, certes le changement évolue lentement mais tend à produire toutefois des effets.

Bref, ces deux femmes m’ont certainement captivé par leur histoire. Étant toutes les deux - pendant un certain moment de leur parcours de vie - livrées à elles même, elles ont pu - par leur détermination – s’impliquer dans le développement économique de leur pays et se faire une place au niveau de la hiérarchie sociale. Elles ont accompli des missions avec rigueur. Selon elles, le chemin ne fut pas facile à cause de tous les obstacles externes qu’elles ont dû traverser. Sans aucun diplôme, sans un apprentissage scolaire avancé puisqu’elles n’ont pas eu la chance d’atteindre le niveau secondaire ou de terminer le niveau primaire pour cause de manque de moyen financier et de mariage arrangé, elles sont parvenues toutefois à être des leaders et à encourager plusieurs autres femmes à adhérer à leur communauté grâce au résultat de leur travail, leur encouragement, leur charisme et leur franc-parler.

Nous avons discuté de plusieurs autres sujets qui étaient tout aussi intéressants les uns aux autres. Mais, je vais terminer cette note avec ces belles choses que j’ai retenu de ces deux femmes. Sans le savoir, elles m’ont d’une manière indirecte inculqué l’envie de donner davantage le meilleur de moi pour atteindre mes objectifs surtout que j’en ai l’opportunité. J’ai les cartes en main, il suffit juste de savoir les agencer!