Ce livre analyse la menace que représente l'utilisation continue des combustibles fossiles. En utilisant l'approche des pratiques sociales d'Elizabeth Shove et le cadre de fermeture sociale propre à Murphy, l'ouvrage examine l'accélération des pratiques polluantes pour le carbone. Il intègre la théorie des externalités pour étudier comment le coût total des combustibles fossiles est payé par les autres plutôt que par les utilisateurs, et pour démontrer que les biens communs environnementaux sont un moyen de véhiculer la monopolisation et l'exclusion intergénérationnelles dans l'Anthropocène. Murphy met en évidence un modèle d'opposition au changement dans l'exploitation de ressources précieuses mais dangereuses. Il affirme qu'une nouvelle foi dans la maîtrise de la nature est en train d'émerger sous la forme d'une croyance dans les solutions technologiques "juste à temps" pour éviter d'avoir à changer les pratiques alimentées par les combustibles fossiles.
L'ouvrage évalue ensuite les solutions proposées, notamment la mise en scène du risque par Beck et son hypothèse selon laquelle l'anticipation d'une catastrophe mondiale incitera à l'émancipation. Il propose une approche novatrice pour améliorer la prévoyance et éviter d'incuber la catastrophe. Cet ouvrage plaira aux lecteurs intéressés par une analyse originale en sciences sociales de cette crise rampante et de sa résolution.
Raymond Murphy est professeur émerite et ancien directeur du département de sociology et anthropologie à l'Université d'Ottawa. Il a publié au niveau international dans les domaines de la sociologie environnementale, sociologie des désastres, théorie sociale weberienne, et sociologie de l'éducation. Il a été président du comité de recherche sur l'environnement et société de l'Association internationale de sociologie de 2006 à 2010.