En collaborant avec des entreprises du secteur et des groupes de recherche de la France et de l’Espagne, la professeure Eva Hemmer et son équipe génèrent des découvertes et des procédés novateurs, notamment dans les domaines de la conversion ascendante et du piégeage optique des nanomatériaux et des molécules.
Pendant l’année universitaire 2019/20, la professeure Hemmer a mis à profit ses connaissances des nanomatériaux et micromatériaux optiques faits à partir de terres rares pour bâtir trois partenariats fructueux. Premièrement, elle a pu collaborer avec Loïc Charbonnière, chercheur au CNRS à Strasbourg, grâce au soutien du Fonds France-Canada pour la recherche. Ensemble, ils étudient la façon dont les nanoparticules et molécules inorganiques hybrides peuvent contribuer à la conversion ascendante, un processus qui permet de cumuler deux photons de basse énergie ou plus pour émettre un photon de plus haute énergie. Il s’agit d’une recherche prometteuse pour le secteur biomédical et pour la récupération d’énergie qui permettra notamment d’améliorer l’efficacité des appareils à énergie solaire. Puis, Nikita Panov, ancien étudiant gradué au laboratoire de la prof. Hemmer, s’est joint à l’équipe de la professeure Haro-González à l’Université Autonome de Madrid dans le cadre d’un stage de recherche Mitacs Globalink de mai à août 2019. Le partenariat a permis à Nikita d’étudier l’anisotropie optique dans les microparticules de terre rare à l’aide de la méthode de piégeage optique. Leurs conclusions revêtent un intérêt particulier pour la future conception d’appareils optoélectroniques ou de capteurs optiques rotatifs. Finalement, grâce à une subvention d'engagement partenarial du CRSNG, la professeure Hemmer a entamé une collaboration avec Mirexus Biotechnologies Inc., une entreprise de Guelph, en Ontario. Ensemble, ils ont exploré la manière dont les particules peuvent se combiner à des billes organiques pour créer une sonde fluorescente, ce qui permet une surveillance optique.
En science des matériaux comme dans les autres domaines hautement interdisciplinaires, la mise en commun de l’expertise est cruciale, car elle permet la création de matériaux novateurs et l’émergence de nouveaux domaines d’application. Selon la professeure Hemmer, « les partenariats permettent aux étudiantes et étudiants d’approfondir leur expertise scientifique et de vivre de nouvelles expériences dans un autre pays et une autre culture, ce qui contribue à leur développement personnel ». Grâce au Fonds France-Canada pour la recherche, la prof. Hemmer aura d’ailleurs l’occasion de co-superviser un doctorant français qui viendra étudier les nanoparticules à son laboratoire. De plus, grâce au programme de financement SPARC, son équipe participe à un projet trilatéral aux côtés d’un groupe de recherche de Pune, en Inde : une étudiante ou un étudiant de ce groupe se joindra au laboratoire de la professeure Hemmer dès que les règles de voyage en temps de pandémie auront été assouplies.