La collaboration internationale, un vecteur de découvertes en biologie

Biologie
Photo aérienne du campus, avec le complexe STEM au centre.
Au cours de sa maîtrise supervisée par le professeur Jan Mennigen, Daniel Kostyniuk a caractérisé les modifications d’expressions dans le « microARNome » du foie de la truite arc-en-ciel, en fonction de facteurs de stress nutritionnel et social.

Les microARN sont de petites molécules d’ARN non codants qui interviennent dans l’interférence par ARN et la régulation post-transcriptionnelle de l’expression d’un gène. Le microARNome hépatique désigne quant à lui l’ensemble des microARN exprimés dans le foie à un moment précis. Le jeune chercheur a mis au jour l’existence d’un gène unique aux salmonidés intervenant dans la gluconéogenèse hépatique (voie métabolique de production de sucres), gène qu’il a baptisé pck2b. Son exploration des mécanismes épigénétiques et de leur contribution potentielle au métabolisme glucidique de la truite arc-en-ciel aura des implications sur la durabilité de l’aquaculture commerciale tout comme pour le développement de la recherche dans l’étude comparée des processus physiologiques et métaboliques. En effet, ces travaux passionnants ont permis à Daniel Kostyniuk d’appliquer une démarche comparative fondamentale à un problème concret et spécifique.

Daniel Kostyniuk
Photo de Laura Kostyniuk

Son superviseur a par ailleurs très vite remarqué le caractère assidu et ambitieux du jeune homme; il l’a donc encouragé à présenter ses travaux lors de divers congrès et ateliers, dont l’International Congress of Comparative Physiology and Biochemistry à Ottawa et la Conférence de la Société canadienne de zoologie à Terre-Neuve. Daniel a par ailleurs contribué à dix articles scientifiques comme premier auteur ou co-auteur, ce qui est plutôt remarquable pour un étudiant à la maîtrise. Ces travaux lui ont permis de décrocher une bourse de recherche Mitacs Globalink, ce qui l’a mené à effectuer un stage à l’Institut national de la recherche agronomique (aujourd’hui l’Institut national de recherche en sciences et technologies pour l’environnement et l’agriculture ou INRAE), en France. Daniel est extrêmement reconnaissant du solide soutien et de l’accompagnement qu’il a reçus de l’Université d’Ottawa en la personne de son superviseur – le professeur Jan Mennigen – et de toute l’équipe de physiologie comparée, ainsi qu’en France, à l’INRA, de sa superviseure de laboratoire Lucie Marandel, et de l’équipe de recherche en Nutrition, Métabolisme et Aquaculture (NuMeA).

Sa maîtrise en poche, Daniel a décidé d’entamer sa carrière dans le secteur industriel afin d’approfondir son expérience et de mettre ses compétences en biologie moléculaire à profit dans la résolution de problèmes se posant sur le marché. Il est actuellement spécialiste en soutien technique et technologue de laboratoire à DNA Genotek, une entreprise de biotechnologie établie à Ottawa. En ce moment, il contribue par certains de ses projets à la lutte internationale contre la COVID-19, l’entreprise DNA Genotek étant à même de fournir des prélèvements d’échantillons biologiques de manière sûre et efficace.

« Dans le monde de la recherche, on sous-estime souvent l’importance des rencontres que l’on fait au fil de ses études. On ne sait jamais : l’une de ces rencontres pourrait bien se traduire en collaboration fructueuse. » Ce conseil donné à ceux et celles qui le suivent, Daniel Kostyniuk le tire de son expérience au deuxième cycle à l’INRA et à l’Université d’Ottawa, deux établissements où il a rencontré de nombreux scientifiques, découvert de nouvelles méthodes de recherche et ouvert ses horizons culturels.

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