Étudier l’intolérance au glucose chez la truite arc-en-ciel

Biologie
Prix et distinctions
Vue aérienne du campus et du canal rideau
Le professeur Jan Mennigen est le lauréat 2021 du prix de nouveau chercheur indépendant Gorbman-Bern.

Ce prix couronne dix années de recherche intégrative sur les fondements mécanistes d’une « intolérance au glucose » chez la truite arc-en-ciel, un poisson carnivore introduit sur pratiquement tous les continents qui a une grande importance pour les scientifiques en tant que modèle d’analyse comparative, et pour l’économie en tant qu’espèce d’intérêt pour l’aquaculture en eau douce et la pêche sportive. Ce prix est remis tous les deux ans à une ou un jeune scientifique pour souligner ses contributions nouvelles et importantes à l’endocrinologie comparative, soit l’étude des hormones dans les systèmes animaux.

Il importe de se pencher sur des questions fondamentales telles que le contrôle endocrinien et moléculaire de l’homéostasie du glucose chez la truite arc-en-ciel, car leur étude génère des renseignements qui facilitent l’atteinte d’objectifs concrets comme l’amélioration de la viabilité écologique et économique de l’alimentation du poisson en aquaculture, et la sélection de nouveaux organismes propices aux comparaisons dans l’étude des maladies métaboliques humaines.

Jan Mennigen
Professeur Jan Mennigen

Soutenues par des mécanismes de financement européens et canadiens, les recherches du professeur Mennigen montrent que l’« intolérance » au glucose de la truite arc-en-ciel est liée à la réponse de cette espèce aux macronutriments et aux hormones glucorégulatrices, qui diffère de celles des humains. La truite arc-en-ciel régule aussi de façon particulière des gènes codants et non codants, dont il existe de nombreux paralogues dans son génome complexe.

Ce prix est une reconnaissance majeure du programme de recherche comparative du prof. Mennigen, axé sur des espèces de poisson présentant des caractéristiques métaboliques uniques. Pour le professeur, il s’agit avant tout d’un hommage aux efforts et aux réalisations de ses étudiantes et étudiants, qu’il remercie infiniment. C’est aussi une preuve de l’importance d’un milieu de recherche collaboratif : des collègues de l’Université d’Ottawa, d’autres universités canadiennes, des États-Unis et de l’Europe ont contribué à la réussite du groupe en participant à ses travaux et en facilitant la mobilité de ses membres.

En tant que résident permanent ayant fait ses études en Allemagne, au Canada, en France et aux États‑Unis, le prof. Mennigen se réjouit particulièrement des effets positifs notables qu’ont eus la collaboration et les visites mutuelles de laboratoires sur la formation et la recherche de ses étudiantes et étudiants. Il est moins courant au Canada qu’en Europe de se déplacer à l’étranger lors des études de premier cycle et de cycles supérieurs; c’est pourquoi le professeur recommande d’explorer les stages et les programmes d’échanges offerts. Ces derniers constituent une excellente occasion de parfaire ses compétences en recherche, mais aussi d’élargir ses horizons et de bâtir des réseaux de contacts mondiaux qui dureront toute la vie.

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