L’herbe est toujours plus verte chez le voisin : les avantages de la spécialisation

Mathématiques et statistique
Communauté diplômée
Sciences
Peter Tea
B.Sc. spécialisé en Sciences biomédicales, option Biostatistique (Summa Cum Laude) 2019

Imaginez que vous êtes à mi-chemin de votre baccalauréat. Vous croyez avoir choisi la bonne majeure; vous faites partie de quelques clubs, avez assisté à votre premier match de football universitaire et élargi votre réseau social. Le temps est venu de choisir une spécialisation; la tâche semble intimidante à première vue, mais pourrait avoir une influence décisive sur votre carrière.

C’est ce qui s’est passé pour Peter Tea, qui en 2019 a obtenu un baccalauréat ès sciences spécialisé en Sciences biomédicales, option Biostatistique à l’Université d’Ottawa. Le diplômé est aujourd’hui scientifique des données à SportsMEDIA Technology, où il mène des analyses statistiques pour des émissions sportives. Son travail consiste à choisir les statistiques les plus pertinentes et percutantes à présenter à la télévision, comme les forces et les faiblesses des joueuses et des joueurs de tennis. « C’est pendant ma spécialisation que j’ai découvert les méthodes statistiques et techniques de programmation que j’utilise au quotidien », explique-t-il. Sa thèse de spécialisation de premier cycle – sous la direction de la professeure Kelly Burkett – a joué un rôle déterminant dans ses choix professionnels.

Dans le cadre de ce projet, Peter cherchait à élaborer une méthode de synthèse de l’information génétique permettant de déterminer la présence de signalisation génétique chez les personnes souffrant du syndrome du côlon irritable, une maladie gastro-intestinale rare. À l’aide de techniques de biostatistique et de programmation, il a ramené la masse d’information sur les biomarqueurs génétiques de ce syndrome à une taille raisonnable. Ces travaux sont capitaux pour l’identification des facteurs de risque génétiques, nécessaire à l’élaboration de méthodes de détection et de diagnostic plus précises pour les maladies rares. 

Peter a poursuivi ses études à la maîtrise à l’Université Simon-Fraser, où il a utilisé les statistiques pour prévoir les mouvements et le comportement de joueuses et de joueurs de tennis sur le terrain. Au bout du compte, il a réussi à prévoir leurs actions avec une précision de 70 %. Ses résultats révèlent que certaines étoiles – comme Roger Federer – sont plus imprévisibles que d’autres. Ils nous permettent de mieux comprendre les styles de jeu et pourraient servir à affiner les stratégies sportives. Ils pourraient également avoir de grandes retombées sur l’industrie du divertissement en étoffant le contenu des émissions sur le tennis et en améliorant la compréhension du jeu chez le public.

Peter est reconnaissant de l’encadrement qu’il a reçu des membres du corps professoral, comme Kelly Burkett, Termeh Kousha et Natalie Goto. Il invite les étudiantes et étudiants à se concentrer sur le processus d’apprentissage et à profiter de leurs cours universitaires plutôt que de faire une fixation sur l’objectif final.

Pour en savoir plus :