La professeure Mateja Šajna et l’étudiante à la maîtrise Masoomeh Akbari ont collaboré avec Alison Evans Adnani, du service DevDegree de Shopify Toronto – responsable du programme d’apprentissage intégré au travail de Shopify – et Nevena Francetić, une diplômée de l’Université d’Ottawa qui travaille à Shopify Ottawa. Ensemble, elles ont utilisé des cartes cognitives floues pour schématiser les connaissances spécialisées sur les déterminants du succès et du bien-être des stagiaires recrutés par Shopify.
Trois groupes d’intervenants ont été formés – l’équipe de DevDegree à Shopify, un groupe d’étudiantes et étudiants, ainsi que les personnes chargées de leur encadrement. Chaque groupe a créé une carte cognitive floue représentant le point de vue collectif du groupe sur la question. Un nouveau modèle mathématique appelé fermeture transitive a ensuite été appliqué à chacune des cartes cognitives, puis l’équipe de recherche a conclu l’étude en comparant les différentes perspectives de chaque groupe, afin de formuler un ensemble de lignes directrices qui favoriseraient un apprentissage plus efficace. Il s’agit de la première étude sur l’apprentissage intégré au travail utilisant les cartes cognitives floues et la fermeture transitive, une méthode qui sera certainement utile dans ce domaine de recherche. Élaborée par la professeure Šajna, l’approche peut être appliquée à presque tous les sujets, à condition de pouvoir les représenter sous la forme de cartes cognitives floues. L’étude constitue donc un exemple prometteur d’une nouvelle méthode de prise de décisions profitable à grande échelle.
Shopify voyait en cette collaboration non seulement une occasion d’établir un nouveau partenariat avec une université, mais aussi d’avoir une première expérience avec des stagiaires des cycles supérieurs, notamment en mathématiques. De plus, l’entreprise a découvert une méthode originale de prise de décisions, grâce aux cartes cognitives floues et à la fermeture transitive, qu’elle a pu appliquer à un enjeu d’un grand intérêt. Cette étude pilote a également ouvert une porte à Masoomeh Akbari, étudiante à la maîtrise, qui a pu profiter d’un stage Mitacs (programme Accélération), une expérience qui a permis à la jeune mathématicienne d’établir de précieux contacts professionnels. De son côté, la professeure Šajna espère que ce projet se transformera en une étude plus vaste, qui offrira à d’autres stagiaires du Département de mathématiques et de statistique de l’Université d’Ottawa de nouveaux débouchés dans le secteur industriel dans un avenir prochain.