L’Université d’Ottawa décerne le titre de professeur éminent ou professeure éminente à des universitaires chevronnés en reconnaissance de leur rendement inhabituel dans les activités savantes et de leur supériorité dans un domaine particulier, ainsi que pour leur solide dossier en enseignement. À cela, le professeur Steve Perry répond : « Je suppose que ma mère avait raison, elle disait que j’étais “un enfant inhabituel”. » Puis il ajoute : « Est-ce que mes réalisations à l’université sont “inhabituelles”? Je crois qu’il est toujours préférable de laisser les autres en juger. » Une chose est certaine, par contre : le professeur Perry a constamment démontré son engagement envers l’Université d’Ottawa dans de nombreuses sphères, comme l’enseignement, la recherche et l’administration. C’est ce qui lui a valu d’être nommé professeur éminent, un titre prestigieux qui le remplit à la fois de fierté et de reconnaissance, et qui s’accompagne d’un financement annuel pour ses recherches.
Depuis son arrivée à la Faculté des sciences, en 1983, le professeur Perry a occupé divers postes administratifs. Il a notamment été directeur du Département de biologie, ainsi que vice-doyen à la recherche, puis doyen de la faculté des sciences, en plus de poursuivre ses activités d’enseignement et de recherche, tout en étant titulaire d’une chaire de recherche de l’Université. Il a en outre obtenu de nombreux prix et bourses et dirigé d’impressionnants travaux dans le domaine de la physiologie comparative. Le professeur Perry se passionne pour l’étude des poissons – des larves de poisson-zèbre jusqu’aux requins adultes –, des animaux diversifiés qui ont su s’adapter à certains des environnements des plus extrêmes et instables de la planète. Avec son équipe composée d’étudiantes et d’étudiants, de chercheuses et de chercheurs et de techniciens et techniciennes de talent, le professeur Perry s’attaque à des questions comme celle de savoir comment les animaux perçoivent ce qui les entoure. Il adhère au paradigme de la recherche fondamentale, qui a pour but de produire des connaissances scientifiques de base auxquelles on ne trouve pas immédiatement d’utilisation concrète, mais qui sont pourtant à l’origine des plus grandes découvertes de l’histoire. Selon le professeur Perry, il est vital que les universités et les organismes de financement continuent de souligner l’énorme potentiel de la recherche fondamentale. Il espère que ses travaux sur la physiologie de l’environnement des poissons contribueront non seulement à enrichir le savoir commun, mais aussi à informer les scientifiques et les décideurs qui œuvrent à la protection de l’environnement.
Le professeur Perry croit sincèrement qu’il n’y a pas de plus beau métier que celui de chercheur universitaire : « Nous avons le privilège d’enseigner aux plus brillants esprits, tout en ayant plus ou moins carte blanche pour faire de la recherche, sans être limités par des frontières géopolitiques ». Comme les chemins vers une carrière fructueuse en recherche universitaire sont nombreux, le professeur Perry conclut ainsi : « Au risque d’avoir l’air sentimental, je vous conseille d’écouter votre cœur. Allez vers ce que vous aimez plutôt que de suivre le soi-disant chemin de la réussite. »