Devant les prévisibles ravages de la pandémie à l’échelle de la planète, ils ont mis sur pied des programmes d’intervention rapide pour mettre à profit l’expertise des scientifiques et des ingénieurs dans la résolution de cette crise sanitaire mondiale. Des fonds d’urgence ont ainsi été octroyés à des projets de recherche contribuant à la lutte contre le nouveau coronavirus. Ces programmes ont profité à plusieurs membres de la Faculté des sciences, dont le professeur Maxim Berezovski, qui a reçu une généreuse subvention des IRSC lors de la première phase de financement. Sa proposition : un nouveau type de test de dépistage de la COVID-19 qui détecte à la fois l’ARN et les protéines du SRAS-CoV-2.
Le professeur Berezovski et son équipe sont en train de mettre au point un outil diagnostique qui, en moins de 10 minutes, fournirait un résultat positif ou négatif avec un taux d’exactitude de 90 %. Plus précisément, ils travaillent à créer un aptamère (brin d’ADN ou d’ARN pouvant se lier à une molécule cible) qui viendrait s’attacher au coronavirus dans divers fluides biologiques comme le sang, la salive et les expectorations.
En cas d’infection, la cohésion entre l’aptamère et les particules virales ferait changer la couleur d’un papier-test, signalant un résultat positif. Si le test diagnostique proposé fonctionne bien, il pourrait être produit en série au coût d’environ 1 $ l’unité. Le professeur Berezovski reconnaît que cette option ne remplacerait pas les méthodes de dépistage habituelles, mais elle éliminerait les files d’attente à l’hôpital et permettrait à la population de vérifier facilement une infection respiratoire, en cas de doute. Ce test diagnostique serait également efficace chez les personnes asymptomatiques et présymptomatiques, et pourrait donc grandement contribuer à réduire la propagation du virus.