Présentation de la donatrice
Charlotte Froese Fischer est une scientifique canado-américaine de renom, spécialisée en mathématiques appliquées et en informatique. Elle est l’auteure de plus de 300 articles savants sur la théorie atomique computationnelle, et la première femme à avoir reçu une bourse de recherche de la Fondation Alfred P. Sloan (en anglais seulement).
C’est pour encourager la relève en physique computationnelle et faire progresser ce domaine scientifique qu’elle a créé la Bourse d’études supérieures en physique computationnelle de l’Université d’Ottawa (PDF, 11.8Ko).
Mme Froese Fischer est née dans un petit village en Ukraine. Elle a émigré au Canada au plus fort de la Grande Dépression. Si elle n’a jamais été une première de classe, l’école lui a tout de même donné la piqûre pour les mathématiques et les sciences. C’est cette passion qui l’a amenée à faire un baccalauréat et une maîtrise à l’Université de la Colombie-Britannique, puis un doctorat à l’Université de Cambridge.
Après ses études, Mme Froese Fischer a travaillé pour divers établissements, dont l’Université de la Colombie-Britannique et l’observatoire de l’Université Harvard. Ces expériences lui ont permis d’être à l’avant-garde de la recherche sur la théorie de la structure atomique.
La scientifique voulait que davantage de personnes s’intéressent à la physique computationnelle et a arrêté son choix sur l’Université d’Ottawa pour remplir cette mission.
Aux yeux de Mme Froese Fischer, la collaboration est essentielle en recherche.
« Il y en a qui ont une intelligence hors du commun et qui sont capables de faire de la recherche en solo. Pour la plupart d’entre nous, la collaboration permet d’atteindre de meilleurs résultats. »
Dre Charlotte Froese Fischer
— Mathématicienne et informaticienne
Présentation du récipiendaire de 2023
Cette année, la Bourse d’études supérieures en physique computationnelle est décernée à Yaser Saleem, un acteur de changement dans son domaine qui vient de terminer un doctorat en physique. Le récipiendaire s’appuie sur les travaux de Mme Froese Fischer.
M. Saleem a décidé de faire ses études à l’Université d’Ottawa pour sa réputation d’excellence en sciences, mais aussi parce qu’il a toujours aimé le côté culturel développé de la ville d’Ottawa, où il a d’ailleurs passé son enfance.
Durant son parcours à l’Université d’Ottawa, M. Saleem a étudié les matériaux bidimensionnels (2D), plus particulièrement les nanostructures de graphène, qui est composé d’atomes de carbone disposés en nid d’abeilles. Il s’est intéressé pour son doctorat aux comportements de ce matériau monocouche au contact de la lumière.
Les travaux de recherche de M. Saleem ont donné lieu à plusieurs découvertes intéressantes, dont de nouvelles méthodes d’analyse et de catégorisation des comportements des matériaux 2D lorsque ceux-ci interagissent avec un champ électrique et avec de la lumière. Ces découvertes laissent présager des avancées technologiques dans les domaines de l’optoélectronique, de la nanoélectronique et de l’informatique quantique.
« J’ai hâte de continuer d’explorer la science des matériaux, de repousser les limites du savoir dans ce domaine et de contribuer aux innovations qui transformeront le monde de demain. »
Yaser Saleem
— Ph.D.
La Bourse d’études supérieures en physique computationnelle a permis à M. Saleem de se concentrer uniquement sur son travail de recherche pendant sa dernière année d’études. Cette reconnaissance est aussi venue valider son choix de poursuivre une carrière universitaire. En effet, il a récemment été accepté comme boursier postdoctoral à Hambourg, en Allemagne.
M. Saleem espère voir l’Université d’Ottawa continuer d’accorder une grande importance à l’excellence en matière d’enseignement et de recherche, de même qu’à l’intégrité scientifique.