Laura Maddison, vêtue d’une toge noire avec une touche de jaune, se tient debout, devant une barrière, dans la salle des cérémonies de collation des grades
Pour Laura Maddison, tout a commencé par un amour profond des mathématiques qui s’est développé lorsqu’elle était au secondaire.

Une fois au baccalauréat, à l’Université d’Ottawa, elle se découvre une passion pour l’enseignement et la recherche – domaines qui la motivent à s’orienter vers une carrière universitaire. Elle se trouve alors une mentore exceptionnelle en la personne de Monica Nevins, une professeure qui l’encourage à poursuivre ses études au deuxième cycle. C’est grâce à l’encadrement de la professeure Nevins et sous sa direction que Laura entamera sa maîtrise.

« J’ai toujours été attirée par la structure logique des mathématiques », explique Laura quand on lui demande pourquoi avoir choisi un champ d’études qui allie mathématiques pures et applications concrètes. Au baccalauréat, c’est en discutant avec la professeure Nevins que Laura commence à s’intéresser à la cryptographie. « Plus on parlait de cryptographie, plus sa curiosité s’éveillait », se rappelle la professeure Nevins.

La thèse de maîtrise de l’étudiante porte sur la cryptographie post-quantique : une discipline en émergence conçue pour protéger les données contre les attaques des futurs ordinateurs quantiques capables de venir à bout des méthodes de cryptage actuelles. À l’origine, elle voulait analyser les mécanismes de sécurité d’un seul système cryptographique, mais elle réussit à les déjouer après trois mois seulement. Cette percée lui permet de rédiger son premier article de recherche, qui est publié dans LaMathematica.

« Nos travaux ont exposé les vulnérabilités d’un algorithme; nous avons montré à quel point il était plus facile qu’on le pensait de falsifier une signature », explique Laura. En plus de faire progresser ses recherches, sa découverte met en lumière l’importance de voir en permanence à la sécurité cryptographique. Elle cerne ensuite deux autres schémas de signature numérique post-quantiques devant faire l’objet d’une analyse de sécurité dans le cadre de l’initiative du National Institute of Standards and Technology, un institut américain qui évalue les nouvelles propositions de schémas de signature numérique post-quantiques provenant de partout dans le monde. Ce sont donc trois schémas de signature numérique distincts qu’elle finit par examiner aux fins de sa thèse de maîtrise. 

Laura Maddison porte sa tenue de danseuse des Highlands et pose sur un toit.

« Je me trouve extrêmement chanceuse d’avoir été encadrée par une femme mentore, car elles sont encore peu nombreuses en mathématiques. »

Laura Maddison

Étudiante d’exception, Laura termine sa thèse en à peine plus d’un an et reçoit des bourses du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie pour sa maîtrise et son doctorat. Elle remporte également, en 2024, le prix de la meilleure thèse de maîtrise du Département de mathématiques et de statistique, qui lui est décerné en reconnaissance de la qualité exceptionnelle de ses recherches.

Laura se dit reconnaissante envers la professeure Nevins du soutien qu’elle lui a apporté : « Elle m’a aidée à faire les démarches pour demander la bourse que j’ai obtenue pour pouvoir faire mon doctorat à l’Université de Calgary. Et, bien sûr, elle m’a encouragée à assister à des ateliers, ce qui m’a donné l’occasion d’échanger avec des spécialistes du domaine et de me faire connaître. Je me trouve extrêmement chanceuse d’avoir été encadrée par une femme mentore, car elles sont encore peu nombreuses en mathématiques. En plus de me soutenir dans mon parcours universitaire, elle veillait sur moi chaque fois que la situation devenait stressante. Elle m’apportait les encouragements et l’énergie positive dont j’avais tant besoin. » Laura fait aujourd’hui son doctorat à l’Université de Calgary, où elle se spécialise davantage dans le domaine de la cryptographie post-quantique, ce champ de recherche qui lui inspire toujours la même passion.

En plus de briller dans ses études universitaires, Laura mène une vie bien équilibrée. Elle pratique la danse écossaise de compétition, qu’elle décrit comme étant « un moyen de s’éloigner de la recherche et des écrans ». Elle aime également la randonnée et le camping, deux activités qui l’aident à concilier sainement ses travaux de recherche et sa vie personnelle.

Laura veut maintenant explorer les aspects théoriques et pratiques des systèmes cryptographiques dans le but de devenir professeure et de poursuivre ses travaux de recherche. Son parcours reflète tout le pouvoir de la passion, du dévouement et la volonté de savoir.

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