Le Fonds des leaders John-R.-Evans (FLJE) est un programme de financement de premier plan de la Fondation canadienne pour l’innovation, une organisation à but non lucratif ayant pour mandat d’investir dans la recherche canadienne. En facilitant l’accès à des infrastructures de recherche d’importance, le FLJE donne aux équipes de recherche les moyens de devenir des leaders dans leur champ respectif et d’améliorer la vie de la population canadienne sur les plans social, sanitaire, environnemental et économique.
Cette année, le programme financera trois scientifiques de la Faculté de génie : Miroslava Kavgic, Thomas Uchida et Xudong Cao.
Les projets financés ont un réel potentiel de changements considérables pour la société. En s’attaquant à des défis de taille, nos équipes posent des gestes décisifs pour remédier à des problèmes planétaires majeurs.
Le projet de bâtiments zéro carbone, mené par la professeure Miroslava Kavgic
La professeure Miroslava Kavgic est à la tête d’une équipe de recherche qui se consacre à diminuer l’empreinte environnementale de l’industrie de la construction. Les exigences du code sur le plan de l’efficacité thermique des enveloppes du bâtiment sont de plus en plus strictes, et la solution habituellement adoptée au Canada pour s’y conformer demeure l’augmentation de l’épaisseur de l’isolant. Cependant, les matériaux isolants conventionnels, comme le polystyrène et le polyuréthanne, ne sont pas carboneutres.
Le projet a pour but de se servir des déchets organiques issus des secteurs agricole et forestier canadiens pour obtenir des matériaux de construction plus écologiques. L’équipe souhaite produire des matériaux isolants efficaces à l’aide de rebuts de chanvre ou de lin ou de copeaux de bois, qui permettraient la construction de bâtiments zéro carbone, résilients, écoénergétiques et confortables adaptés au climat changeant. « Le développement de systèmes d’enveloppe biosourcés, biodégradables et carbonégatifs pour remplacer les matériaux isolants conventionnels nous rapprochera d’un environnement bâti carboneutre », affirme la professeure Kavgic.
Le Laboratoire de biocompatibilité des appareils fonctionnels, mené par le professeur Thomas Uchida
Au Laboratoire de biocompatibilité des appareils fonctionnels, le professeur Thomas Uchida travaille à améliorer l’accès de la population canadienne peu active à l’exercice physique. Son projet vise à améliorer la conception des prothèses et des exosquelettes pour augmenter la mobilité et l’autonomie des personnes amputées et des personnes âgées et, ainsi, améliorer leur bilan de santé et réduire les coûts en soins. Le système innovant d’émulation de prothèses du laboratoire contribuera à une base de connaissances qui nous donnera une meilleure compréhension des interactions personne-machine.
« Pour être en mesure de développer des appareils fonctionnels portables qui font mieux, sont plus confortables et fonctionnent mieux que les technologies actuelles, nous devons mieux comprendre les interactions complexes entre l’appareil et la personne qui le porte », avance le professeur Uchida. Son équipe et lui pourront ainsi mettre en place des principes fondamentaux solides pour la conception de la prochaine génération d’appareils fonctionnels, élaborer des outils de calcul permettant d’accélérer l’innovation et s’associer à des partenaires cliniques et commerciaux à travers le Canada afin d’améliorer les stratégies de traitement et de commercialiser de nouveaux produits.
Renseignez-vous sur les travaux du professeur Thomas Uchida.
Le projet de biocapteur ultra-sensible pour détecter les agents pathogènes d’origine alimentaire, mené par le professeur Xudong Cao
Chaque année, environ une personne sur huit au Canada souffre d’une maladie d’origine alimentaire, la plupart du temps causée par des agents pathogènes dans la nourriture. Malgré ce nombre élevé, nous ne disposons actuellement d’aucun moyen de détection rapide et sensible de ces agents pathogènes.
Les recherches du professeur Xudong Cao visent à trouver une solution à cet enjeu de santé publique, en créant un système microfluidique permettant une telle détection. Les travaux de recherche de ce genre sont habituellement effectués par des microbiologistes et des chimistes, mais le professeur Cao espère que l’expertise de son groupe de recherche en modification de la surface des matériaux et en contrôle des fluides pourra contribuer à la détection rapide et sensible de bactéries.
Sachant que près de quatre millions de cas de maladie d’origine alimentaire sont signalés chaque année au Canada, la détection rapide et précise des agents pathogènes est primordiale. Cette technologie promet non seulement de réduire les coûts de fonctionnement, mais pourrait également être adaptée à d’autres outils médicaux ou diagnostiques pour des maladies comme le cancer ou les troubles cardiaques.
« Ce financement nous aidera à concevoir de meilleures stratégies de modification de surfaces, d’amplification du signal de détection et de contrôle des fluides au sein du biocapteur microfluidique afin d’en arriver à une détection rapide et sensible », confie le professeur Cao.
Des recherches qui ont des retombées
Les fonds reçus grâce au FLJE de la FCI permettront de rehausser encore davantage le niveau d’excellence en recherche de la Faculté de génie. Les projets financés présentent un potentiel enthousiasmant de retombées transformatrices pour notre société; nous avons hâte d’en voir les effets positifs sur la qualité de vie et sur les connaissances à l’échelle mondiale.