Une thèse de spécialisation à l’origine d’un passionnant voyage

Sciences de la Terre et de l’environnement
Vue du complexe Marion et STEM depuis le canal Rideau
Les bonnes raisons ne manquent pas pour entreprendre une thèse de spécialisation au premier cycle : c’est notamment l’occasion de se distinguer de ses pairs en acquérant des aptitudes techniques en recherche ainsi que des compétences générales comme la pensée critique, la résolution de problèmes, la gestion du temps et l’expression orale et écrite. Cette expérience peut aider une personne à se faire valoir et à entreprendre des études supérieures.

Aujourd’hui étudiante à la maîtrise au Département des sciences de la Terre et de l’environnement, Aislinn Fox s’est lancée dans la réalisation d’une thèse de spécialisation en dernière année du baccalauréat en géologie. Pour étudier les sources et le cycle de matières organiques particulaires, elle a analysé des échantillons recueillis pendant une expédition de recherche dans la baie de Baffin, entre l’île de Baffin au Nunavut et la côte du Groenland. Sous la direction du professeur Brett Walker, l’étudiante a mesuré la teneur en carbone stable et en radiocarbone de ces échantillons pour les dater grâce à la spectrométrie de masse par accélérateur. En combinant les résultats obtenus à des données secondaires – comme la température, la salinité et la teneur en chlorophylle a – colligées pendant la même expédition, elle a pu étudier les caractéristiques biogéochimiques d’un important réservoir de carbone marin encore mal connu. Les données de sa thèse de spécialisation, étendues aux isotopes stables de l’azote et à la stœchiométrie des éléments (rapports carbone : azote, ou C : N), ont fait l’objet d’une publication soumise à la revue Frontiers in Marine Science. Aislinn est le premier auteur de ce manuscrit.

Aislinn Fox
Aislinn Fox, étudiante de premier cycle

En entreprenant sa maîtrise à l’été 2021, Aislinn Fox a amorcé un palpitant voyage, au propre comme au figuré. Elle a en effet eu la chance unique d’embarquer sur le navire de recherche NGCC Amundsen à destination du Passage du Nord-Ouest et de la mer de Beaufort, où elle a pu prélever des échantillons sur lesquels elle mène à présent des analyses semblables, mesurant le carbone et l’azote stables de même que la teneur en radioisotopes du carbone. Dans sa thèse de maîtrise, elle combinera les données de sa thèse de spécialisation sur la baie de Baffin aux nouvelles données sur le Passage du Nord‑Ouest et la mer de Beaufort pour étudier le cycle biogéochimique des matières organiques particulaires dans l’Arctique canadien.

Aislinn Fox a un conseil pour les étudiantes et les étudiants de premier cycle attirés par la recherche : persévérer et ne pas perdre de vue leurs objectifs. Après avoir failli abandonner à la fin de sa première année de baccalauréat, lorsqu’elle s’est retrouvée en probation avec une MPC de 3,0, elle a obtenu son diplôme avec distinction en juin 2021, en plus d’une bourse d’admission à la maîtrise! Elle est heureuse d’avoir tenu bon : « Il ne faut surtout pas se laisser décourager par les mauvais résultats de la première année – tout le monde est passé par là, et ça finit par s’arranger! »

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