Entente historique entre l’Université d’Ottawa et l’OPS pour accroître la recherche autochtone en santé

Par Droit civil

Section de droit civil, Faculté de droit

Recherche et innovation
Santé
Environnement
Droit
Salle de presse
Cérémonie de signature - uOttawa-PAHO
L’Université d’Ottawa et l’Organisation panaméricaine de la Santé (OPS) ont conclu une entente historique pour multiplier les possibilités de recherche sur la santé et le bien-être des peuples autochtones à l’échelle mondiale.

Cette entente a été mise sur pied à l’initiative de la professeure auxiliaire Mariam Wallet Aboubakrine et Sandra Del Pinto, conseillère en diversité culturelle pour l’OPS. Cette collaboration permettra de faire avancer les travaux du projet multidisciplinaireĂrramăt, dont la professeure Wallet Aboubakrine est cochercheuse principale aux côtés des professeurs Brenda Parlee de l'université d'Alberta, Danika Littlechild de l'université de Carleton, John O'Neil de l'université Simon Fraser, Murray Humphries de l'université McGill et Sherry Pictou de l'université de Dalhousie. Ărramăt, une initiative autochtone, met en valeur le savoir et l’expérience des peuples autochtones pour mieux s’attaquer à toute une gamme d’enjeux liés à l’environnement et à la santé humaine. Il s’agit d’un projet structurant et rassembleur pour une vaste équipe interdisciplinaire constituée d’organisations autochtones, de gouvernements, de personnes-ressources au sein des communautés et d’universitaires, dont fait d’ailleurs partie Sophie Thériault, professeure à la Section de droit civil de l’Université. La majeure partie de la biodiversité de la Terre se trouve sur les territoires des peuples autochtones et ces derniers, à l'échelle mondiale, réussissent très bien à prendre soin de la terre de manière à soutenir la santé et le bien-être de leurs communautés. C’est pourquoi Ărramăt cherche à amplifier la voix de leurs gardiennes et gardiens du savoir. En renforçant la capacité des premiers peuples à documenter, à partager et à mettre en œuvre les connaissances et les pratiques autochtones, ce projet fait progresser des stratégies porteuses pour protéger l’environnement et améliorer la santé et le bien-être dans le monde entier.

La professeure Wallet Aboubakrine est également responsable du volet du projet portant sur la justice sociale et la diversité de genre, l’une des dix voies de transformation mondiale. Touareg originaire de Timbuktu, au Mali, et diplômée en médecine et en action humanitaire, elle a présidé l’Instance permanente sur les questions autochtones des Nations Unies et occupé d’autres postes d’envergure pour promouvoir la santé globale des peuples autochtones, y compris au sein du Groupe de travail mondial de l’UNESCO sur les langues autochtones et du Groupe de travail autochtone international sur le VIH et le SIDA. Les liens solides qu’elle a cultivés avec les Nations Unies, les communautés autochtones et d’autres partenaires dans le monde l’ont aidée à forger ce nouveau partenariat avec l’OPS, un bureau régional de l’Organisation mondiale de la Santé.

Cérémonie de signature
Mary Lou Valdez, Sophie Thériault, Jacques Frémont, Jarbas Barbosa da Silva et Jennifer Quaid

En tant qu'organisation publique internationale spécialisée dans le domaine de la santé, l'OPS possède des compétences et une expérience considérables pour mettre les communautés en contact avec les connaissances et l'expertise dont elles ont besoin pour prospérer. Elle promeut également les interventions et les traitements à même de renforcer les soins de santé et le mieux-être dans l’ensemble de la région panaméricaine. En s’unissant à l’Université d’Ottawa, l’OPS accède à tout un réseau de chercheuses et chercheurs qui repoussent constamment les frontières du savoir en santé. L’OPS assure quant à elle à l’Université d’Ottawa, et tout particulièrement au projet Ărramăt, la chance d’échanger avec un réseau encore plus vaste de spécialistes de la santé, de personnes-ressources et d’utilisatrices et utilisateurs finaux des résultats de recherche. Cette collaboration facilitera grandement la communication entre les équipes de recherche d’Ărramăt et les communautés autochtones pour faire avancer leurs objectifs communs : renforcer les capacités autochtones, propulser la recherche participative d’origine autochtone, et donner aux leaders de ces communautés les moyens d’induire des changements institutionnels à l’échelle locale, régionale et mondiale.

La cérémonie de signature de cette entente historique a eu lieu le 9 avril 2024, en présence du recteur Jacques Frémont, qui a signé au nom de l'Université d'Ottawa et du Dr Jarbas Barbosa da Silva, qui a signé en tant que directeur de l'OPS. Jennifer Quaid, vice-doyenne à la recherche, a également signé l'entente au nom de la Section de droit civil. Mary Lou Valdez, directrice adjointe de l'OPS, Patricia Schroeder, conseillère en politiques et programmes, et Carlos Andrés Emanuele, spécialiste en coopération entre pays pour le développement de la santé, étaient présents à la cérémonie en tant que représentants de l’OPS. Finalement, Mariam Wallet Aboubakrine, Sophie Thériault et François Carrier, directeur, recherche internationale et apprentissage expérientiel, ont également assisté à la cérémonie au nom de l'Université d'Ottawa. 

« Nous sommes ravis de nous lancer dans ce partenariat historique avec l'Organisation panaméricaine de la santé et de continuer à soutenir la recherche menée par les peuples autochtones, a dit le recteur Frémont. S'appuyant sur le travail essentiel de la professeure Mariam Wallet Aboubakrine et de ses partenaires, cette collaboration offre des possibilités prometteuses pour amplifier les voix des peuples autochtones tout en favorisant des stratégies efficaces pour la santé et le bien-être à long terme ».

Le mot Ărramăt est un concept en tamachek, la langue du peuple touareg, qui fait référence à un état de bien-être propre à l’environnement, aux animaux et aux êtres humains. Il nous enseigne que la santé des territoires et celle des gens sont étroitement liées. Conclue dans l’esprit de faire progresser cette perspective fondamentale, cette nouvelle entente se veut un point de départ, la première étape de ce qui sera, espère-t-on, un lien durable s’accompagnant d’un nombre infini d’occasions de travailler ensemble à améliorer la santé globale et le bien-être à long terme.

Cérémonie de signature avec PAHO
François Carrier, Jacques Frémont, Jennifer Quaid, Jarbas Barbosa da Silva, Mariam Wallet Aboubakrine, Patricia Schroeder, Mary Lou Valdez, Carlos Andrés Emanuele et Sophie Thériault