“« Nul ne vit au-dessus de la mêlée : ne pas choisir est un choix, ne pas trancher un geste, ne pas prendre position un parti. Nul jamais n’écrit le cœur sec, scribe sans affect, greffier hors...”
Joseph Andras .
Pour sa première conférence, l’Observatoire pluridisciplinaire sur le devenir du droit privé a invité Alexandra Bahary-Dionne, doctorante à la Faculté de droit de l’Université d’Ottawa et chercheuse à la Clinique interdisciplinaire en droit social de l’Outaouais, et Marc-Antoine Picotte, doctorant en philosophie du droit à l'Université d'Ottawa et avocat.
Après avoir retracé l’historique du recours au masculin générique et, par le fait même, de l’écriture inclusive ou de la féminisation, les conférencier.ères ont ciblé le droit privé et le Code civil du Québec pour savoir qui le droit privé et le Code civil interpellent dans la législation et la jurisprudence, pour engager enfin un dialogue sur leurs expériences de rédaction à travers des questions fréquentes, soit :
- Quel est l'intérêt de recourir à l'écriture inclusive en droit privé?
- Dans quelle mesure est-ce que la forme du langage peut avoir une incidence sur le fond du propos?
- Quelles sont les incidences de votre posture à titre de chercheuse ou chercheur vis-à-vis de l'écriture inclusive?
- Quelles sont vos expériences relativement aux incongruités langagières rencontrées et comment les aborder?
- Avez-vous dû faire face à certaines conséquences en raison de votre choix d'adopter l'écriture inclusive dans vos travaux?
Les travaux d’Alexandra Bahary-Dionne et de Marc-Antoine Picotte se matérialiseront dans un article à paraître dans le prochain numéro de la Revue Femmes et droit.
Si les conférencier.ères représentent en quelque sorte le devenir du droit privé, leurs propos nous convient à rendre visible l’invisible. Le Centre se réjouit d’avoir entamé ce dialogue, qui s’annonce d’ores et déjà prometteur, et aura pour mission de le poursuivre en y juxtaposant une pluralité de voix sur des thèmes variés.
Il est possible de voir ou de revoir la conférence « Le droit privé ou le droit des Hommes? Dialogue sur l'écriture féministe » en cliquant directement ici.
Initiative unique en son genre en Amérique du Nord, rendue possible grâce à l'appui d'un partenariat inédit entre la Faculté de droit, Section de droit civil, le vice-rectorat à la recherche et le vice-rectorat International et Francophonie de l'Université d'Ottawa, le Centre de recherche sur les cultures juridiques et le droit civil repose sur la renommée de la Section de droit civil comme bastion du droit civil au Canada et sur son positionnement stratégique au sein de la capitale canadienne. À titre d’Observatoire pluridisciplinaire sur le devenir du droit privé, ses travaux s’inscrivent au cœur de deux orientations fondamentales : la diffusion des savoirs juridiques dans la francophonie et le monde, ainsi que la promotion des principes d’équité, de diversité et d’inclusion dans la recherche universitaire.
Le Centre, dirigé par le professeur André Bélanger et la professeure Mariève Lacroix, accueillera des étudiants.es, ainsi que des chercheurs.es de la relève au Canada et à l’international.