La Section de droit civil accueille Mariam Wallet Aboubakrine

Par Communications

Faculté de droit, Section de droit civil

Membre du corps professoral
Droits des autochtones
Mariam Wallet Aboubakrine
À partir du 1er juillet prochain, la chercheuse Mariam Wallet Aboubakrine rejoint les membres de la Section de droit civil de la Faculté de droit de l’Université d’Ottawa à titre de chercheuse-boursière et professeure auxiliaire pour une période de cinq ans.

Mariam Wallet Aboubakrine est une Welt Tamasheq (femme touarègue) de Tombouctou au Mali. Elle possède un diplôme de docteur en médecine générale de l’Université Mouloud Mammeri Tizi-Ouzou en Algérie, un master en action humanitaire de l’Université de Genève, et un baccalauréat en éducation de l’Université d'Ottawa. Elle est l’une des co-chercheuses principales à la tête du projet Ărramăt où une équipe d’organisations autochtones, de représentants et représentantes d’organes de gouvernance, de chercheuses et chercheurs universitaires et d’autres personnes-ressources travaillent d’un commun effort pour faire avancer la recherche et agir en faveur de la santé et du bien-être de l’environnement et des populations. Ărramăt est un concept en Tamasheq – la langue autochtone parlée par le peuple Kel Tamasheq (Touareg), qui décrit un état de bien-être partagé par l’environnement, les animaux et les humains. En tifinagh (l’alphabet touareg), il s’écrit ⴰⵔⵔⴰⵎⴰⵜ.  Ce concept nous enseigne que si la Terre-mère (incluant l’eau, les poissons, les autres animaux, les plantes, le sol, les montagnes, les déserts) n’est pas en bonne santé comment nous, humains, pouvons-nous l’être?

Ancienne présidente de l'Instance permanente des Nations Unies sur les questions autochtones (UNPFII), Mariam Aboubakrine a tenu plusieurs rôles connexes dans la défense de la santé mondiale des peuples autochtones, que ce soit en tant qu’une des cheffes du Groupe International de travail autochtone sur le VIH-sida ou en tant que membre du Comité directeur du Groupe de travail mondial de l'UNESCO pour la Décennie Internationale des Langues Autochtones.

La chercheuse enseignera également le cours Ordres juridiques autochtones et droit international, offert dans le cadre du programme de certificat en droit autochtone à l’hiver 2023.

La professeure titulaire et doyenne de la Section de droit civil, Marie-Eve Sylvestre, se réjouit de l’arrivée de Mariam Wallet Aboubakrine : « C’est une chercheuse exceptionnelle de renommée internationale. Ses travaux s’inscrivent dans une perspective de protection et de défense de l’environnement et des peuples autochtones. Nous sommes tout à fait ravi.es de l’accueillir à la Section de droit civil; nul doute que son expertise contribuera au rayonnement et à la réputation d’excellence en recherche et en enseignement dont bénéficie déjà notre faculté ! »