Pendant son stage postdoctoral à la Faculté de droit, financé par le Partenariat de recherche Séparation parentale, recomposition familiale, elle a étudié la prise en charge de l’enfant au sein des familles recomposées, notamment l’implication des beaux-parents dans la vie des enfants de leurs conjoints. En 2021, elle a publié, avec la professeure Giroux et la professeure Vanessa Gruben de la Section de common law, un article intitulé « Les liens parentaux en droit québécois : quelle place pour la fiction biologique à l’aube d’une réforme du droit de la famille ? » (55-3 Revue Juridique Thémis 705-749).
La professeure Bensa est titulaire d’un doctorat en droit (2018) réalisé en cotutelle avec l’Université Laval (Québec) et l’Université Toulouse 1 Capitole (France). Sa thèse, intitulée « Famille structurelle, famille fonctionnelle. Réflexion sur le travail prétorien d’adaptation de la notion de famille à travers la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’homme et de la Cour suprême du Canada », porte sur la notion de famille sous le prisme des droits fondamentaux européens et canadiens. La professeure Bensa est la lauréate du Prix de thèse Isaac décerné par l’Académie de Législation. Elle a complété sa formation à l’École du Barreau en France en décembre 2020.
L'automne dernier, dans le but de présenter nos stagiaires postdoctoraux à l’ensemble de la communauté, nous les avons invités à parler d’eux. Ainsi, nous nous sommes engagés avec eux dans des conversations au sujet de leurs projets, leurs sources d’inspiration, leurs lectures et bien d’autres sujets.
Voici quelques-unes des réponses de la professeure Bensa à nos questions :
Qu'est-ce qui influence votre travail ?
La volonté de participer à la réflexion sur l’adaptation du droit aux réalités vécues par les familles, d’apporter un éclairage empirique et de promouvoir de la souplesse dans l’encadrement de la vie familiale.
Avez-vous des conseils pour ceux et celles qui sont en train de terminer leur doctorat ?
Trouver l’équilibre entre la discipline et l’adaptabilité. Il faut se connaître, savoir à quel moment notre efficacité est optimale, à quel moment un bol d’air est nécessaire, à quel moment au contraire, il faut persévérer et s’imposer plus de rigueur. Je pense aussi qu’un entourage qui soutient, qui comprend et qui encourage procure de la force et de la stabilité. Enfin, je pense qu’il faut des envies pour envisager sereinement l’« après », pour que la fin du doctorat ne soit pas une fin en soi, mais une belle étape menant vers d’autres projets tout aussi stimulants.
Avez-vous des publications que vous aimeriez partager avec notre communauté ?
Michelle Giroux, Clémence Bensa et Vanessa Gruben « Les liens parentaux en droit québécois : quelle place pour la fiction biologique à l’aube d’une réforme du droit de la famille ? » (2021) 55-3 Revue Juridique Thémis 705-749.
Que lisez-vous actuellement ?
Pour mes lectures plaisirs, je viens de finir Dalva de Jim Harrison et je commence Les furtifs d’Alain Damasio. Pour le travail, beaucoup de littérature en droit et sciences sociales sur la recomposition familiale, évidemment.
Quels sont les trois mots qui vous décrivent le mieux ?
Persévérante, esprit pratique, volontaire.
La Faculté de droit souhaite la meilleure des chances à la professeure Bensa dans son nouveau poste!