La professeure Céline Castets-Renard obtient une CRU sur l’intelligence artificielle responsable à l’échelle mondiale

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La professeure Céline Castets-Renard obtient une CRU sur l’intelligence artificielle responsable à l’échelle mondiale
Le rôle de l’intelligence artificielle (IA) et sa régulation se trouvent parmi les priorités des gouvernements au Canada et d’autres pays. Des questions touchant à la fois au droit, à l’IA et à l’éthique se posent dans tous les secteurs d’activités, allant de la prestation de services médicaux à l’application de l’IA dans l’industrie. La professeure Castets-Renard, une spécialiste de renommée mondiale sur la régulation de l’IA, vient d’être nommée titulaire de la Chaire de recherche de l’Université sur l’intelligence artificielle responsable à l’échelle mondiale. Son mandat couvrira une période de cinq ans à compter du 1er janvier 2020.

Véritable pionnière en la matière, la professeure Castets-Renard mène de front des recherches interdisciplinaires dont les retombées font cheminer l’application du droit dans un monde globalisé. Ses recherches sont susceptibles de toucher ainsi directement les Canadiens et les Canadiennes à l’heure où le numérique concerne pratiquement toutes les sphères de la vie. En plus de l’intelligence artificielle, les travaux de la professeure Castets-Renard examinent l’impact des technologies sur les contrats et la responsabilité, la propriété intellectuelle, le commerce électronique, la cybercriminalité et la cybersécurité, les données personnelles et la vie privée, tant en Europe, aux US et au Canada que plus globalement dans le monde.

Le programme de recherche proposé par la professeure Castets-Renard vise à explorer la manière dont la recherche en droit peut jouer un rôle primordial dans l’avancement des connaissances lié aux enjeux sociétaux de l’intelligence artificielle. Par exemple, la Chaire veut ouvrir une voie de recherche encore largement sous explorée tenant aux risques de l’IA sur les actions humanitaires, droits humains et relations internationales. Les jeux de données sont insuffisants dans les pays en développement pour former une IA pertinente propre à ces pays. L’IA bienfaitrice et universelle n’est qu’un mythe et les inégalités entre les pays et régions du monde risquent de se creuser encore. La Chaire vise aussi à minimiser les risques de discrimination liés aux systèmes d’IA par la combinaison de solutions techniques et juridiques. Alors que les législateurs et autorités de contrôle commencent à comprendre les enjeux de la discrimination algorithmique, la Chaire vise à les guider dans le choix des critères de responsabilité et des méthodes de détection des biais. L’originalité et le caractère novateur de la Chaire tiennent à deux facteurs principaux : d’une part, l’interdisciplinarité mêlant droit et technique dans la lutte contre les biais algorithmiques et d’autre part, la construction d’un corpus de connaissance sur les apports et limites d’accès à l’IA dans le monde et ses conséquences sociales.

En plus du succès de la professeure Castets-Renard, notre collègue de la Section de common law, le professeur Florian Martin-Bariteau — directeur du Centre de recherche en droit, technologie et société (CDTS) — vient d’être nommé titulaire de la Chaire de recherche de l’Université en technologie et société.

Félicitations à la professeure Castets-Renard pour cette réalisation importante. La Section de droit civil est extrêmement fière de compter parmi ses membres l’une des leaders du monde en matière de l’intelligence artificielle responsable.

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