Natalie, Science politique
Pays de stage terrain : Ghana
ONG canadienne : AFS Interculture Canad
ONG locale: Human Rights Advocacy Centre
(French only) WOW! Nous voilà à la mi-parcours de cette incroyable aventure et s’il y n’avait qu’un mot pour décrire mon expérience jusqu’à présent ce serait… inattendu!
Ne le prenez pas mal, l’université nous a plus que préparé pour ce stage. Entre autres, avec les cours de formation de pré-départ et en facilitant la communication avec l’une des stagiaires des années précédentes. Mais je crois que la seule réelle préparation à l’inconnu, c’est d’avoir des contacts solides avec ce que l’on connaît et c’est exactement ce que l’université a fait.
La communication rapide avec les responsables de stage de l’université d’Ottawa nous a permis de ne pas être totalement au dépourvu lors de cette expérience. Alors même si l’on fonçait dans l’inconnu, nous savions que les responsables étaient présents, tels des oreillers, pour amortir le choc. Les six premières semaines ont été semées d’ajustement au travail où l’on nous attribuait des nouveaux projets presqu’à chaque semaine. J’ai également eu l’occasion d’assister au mariage de la fille unique de ma famille d’accueil. Je me rends compte qu’ici, l’église est un réseau social très important. C’est d’ailleurs à l’église que j’ai rencontré la plupart de mes amis hors du travail. Ils ont énormément enrichi mon expérience en me faisant découvrir tous les restaurants locaux, en me faisant visiter des universités et leur école biblique qui se situe dans un coin montagneux en marge de la ville, où le climat y est plus modéré et où l’on peut observer les étoiles loin de la pollution lumineuse de la ville. Il y a même une cage d’alligators et un enclos de tortues terrestres.
Honnêtement, je crois que trois mois de stage est loin d’être assez pour avoir une expérience complète. En trois mois, nous avons à peine le temps de créer une routine. Je viens tout juste de commencer à m’accoutumer à cette nouvelle vie et voilà que je dois bientôt partir! Dans une optique de travail, trois mois ne nous laissent pas assez de temps pour commencer un projet et le compléter. Pour exécuter un projet dans la sphère dans laquelle notre organisme opère, il faut faire de la recherche sur le problème que nous tentons de régler. Puis avec les données recueillies, faire une demande de subvention. Malheureusement les stagiaires trimestrielles, sont d’une grande aide pour le lancement des initiatives mais ne permettent pas aux stagiaires d’assister au résultat final. Je suis vraiment reconnaissante de pouvoir faire un stage sur le terrain plutôt qu’un stage virtuel. Ça me permet de mieux comprendre le travail que fait mon organisme d’accueil.
Je suis stagiaire au Human Rights Advocacy Centre (HRAC). C’est un organisme de lutte pour les droits humains. Dans mon pays d’accueil, il n’y a pas beaucoup de données et de statistiques disponibles sur ces sujets. Donc, pour chaque nouveau projetqu’HRAC entreprend, il doit d’abord effectuer une recherche approfondie du phénomène. De ce fait, ça fait quelques mois déjà qu’ils tentent de construire une base de données concernant les minorités du LGBTQ+. Ils font aussi de la recherche concernant les violences basées sur le genre (VBG) pour mieux diriger leurs futurs projets. J’ai eu la chance de rencontrer des amis qui travaillent pour une firme de marketing qui m’ont informé que le manque de donnés est une chose qui complique la réalisation de publicité pour eux aussi. J’ai aussi rencontré plusieurs leaders religieux dans une église qui recueille beaucoup de donnés et j’ai pu voir à quel point non seulement leurs projets avancent rapidement mais ils sont aussi parfaitement adaptés à leurs besoins ce qui permet une réussite presque garantie. Être sur le terrain me permet de mieux comprendre le « pourquoi » de l’organisme, et pourquoi l’ONG fonctionne de cette façon. C’est une source de motivation pour m’investir entièrement dans le « comment » régler le problème.