« Les stages à l’international cette année sont uniques »
Yasmine, École supérieure d’affaires publiques et internationales, Forum des Fédérations, Soutien aux projets MENA et Éthiopie.
Qui eut cru un jour qu’on serait stagiaire et qu’on travaillerait sur des projets internationaux, tout en étant dans le confort de chez soi? Pour ma part, je n’y aurais jamais cru, encore moins que j’aurais la chance de travailler avec quatre différents pays, sur deux différents projets.
Dans le cadre du programme de stage à l’international de la faculté des sciences sociales, je me suis trouvée un stage avec le Forum des Fédérations, une organisation internationale ayant son siège social à Ottawa. Mon stage consiste à aider à la mise en œuvre de deux projets : « l’autonomisation des femmes dans la région de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient », et « raffermir la gouvernance fédérale et le pluralisme en Éthiopie ».
Dans le cadre du premier projet, j’ai la chance de travailler avec la Tunisie, le Maroc, et la Jordanie. J’ai travaillé trois semaines avec Tunis, trois semaines avec Rabat, et je viens de finir ma première semaine avec Amman.
Pour l’instant, je suis très satisfaite de mon stage. J’ai la chance de travailler avec différentes personnes et sur divers aspects d’un même projet. Le support que j’ai apporté au bureau de Tunis était surtout technique, j’ai pu les aider avec différentes taches ce qui m’a permis de découvrir de nouveaux outils qui me seront grandement utiles. J’ai aussi eu la chance de faire partie d’un groupe de jeunes tunisiennes, qui sont mentorées par des femmes professionnelles qui les initient à l’autonomisation féminine et à comment réussir professionnellement dans une société souvent dominée par les hommes. J’ai aimé ce programme de mentorat, car il est basé sur le sentiment « d’inspiration ». Pour ces jeunes étudiantes, le fait de passer du temps avec une femme tunisienne ayant réussi dans sa carrière est inspirant. Le sentiment d’être inspiré par quelqu’un va forcément créer la volonté en elle de poursuivre leurs objectifs et d’aller loin dans leur parcours. Pour ce qui est de ma contribution à ce programme, elle était spéciale. Je dis ça car moi aussi, je suis une femme, moi aussi, je suis tunisienne, et moi aussi, je suis étudiante. J’ai pu partager mon expérience avec les filles, en tant qu’étudiante au Canada et en tant que stagiaire au Forum.
Au sein des bureaux de la Tunisie et du Maroc, j’ai senti qu’on m’a placée dans un environnement qui m’était familier. Dans le cas du Maroc, j’ai travaillé avec un partenaire du Forum : le cercle des jeunes chercheurs. J’étais véritablement un membre du cercle, et on m’a même proposé de l’intégrer et donc d’en faire partie même après la fin de mon stage. C’était un honneur pour moi, car le cercle regroupe des doctorants qui écrivent leur sujet de thèse sur des questions liées au genre. Je ne suis ni doctorante, ni spécialiste dans les questions du genre. Mais le fait de m’avoir intégré dans ce groupe m’a permis d’acquérir davantage de connaissances dans tout ce qui est analyse de politique publique sous un regard de genre. Madame Lahbaili, directrice régionale de projet au Maroc, me l’a d’ailleurs dit : l’objectif de ce stage est de me faire porter les lunettes « genre ». En trois semaines, c’est sûr que je ne serais pas une experte. Mais c’était suffisant pour me mener à réfléchir sur les questions du genre, et l’inclusion des femmes dans la mise en œuvre des politiques publiques. En ce sens, le stage était réussi. C’était une initiation, maintenant à moi d’approfondir mes connaissances sur le sujet.