Parmi les discutants qui y étaient invités, il y avait Marie-Josée Hamel, titulaire de la chaire de recherche “Nouvelles technologies et apprentissage des langues assisté par ordinateur” de l'Université d'Ottawa. Celle-ci a été invitée à discuter de l’enseignement et de l’apprentissage à l’ère numérique avec des pairs et des représentants du secteur privé.
Nous avons demandé à notre experte d’énumérer 5 raisons pour lesquelles le numérique a un impact positif dans le contexte de l’apprentissage des langues :
1. Le numérique permet à l’apprenant de s’émanciper.
Effectivement, nous vivons dans une période où l’individualité prévaut et modèle nos façons de faire. De ce fait, l’usage du numérique fait que l’enseignant joue plutôt un rôle d’accompagnateur, offrant une méthode d’apprentissage moins contraignante pouvant aller au-delà de la salle de classe.
2. Il favorise le développement des compétences nécessaires à la vie.
L’autonomie enrichie par cette façon d’apprendre permet de développer son sens d’entrepreneuriat et d’initiative, des compétences qui peuvent s’appliquer n’importe où. Donc, cela fait d’une pierre deux coups!
3. Il permet de s’amuser en apprenant une autre langue!
Comme explique Marie-Josée Hamel, l’usage de nouvelles technologies de l’informations et de la communication dans le milieu éducatif « laisse place à un apprentissage ludifié […] et engageant ». Donc, on en finit avec la notion que les cours doivent être ennuyants pour être bons!
4. Il crée un environnement collaboratif et enrichissant.
Selon Madame Hamel « le numérique est une approche beaucoup plus sociale, collaborative et horizontale de l’enseignement et de l’apprentissage ». En effet, l’usage de technologies dans ce contexte encourage une participation active des apprenants et le manque de structure leur permet de s’entraider. Que c’est beau...
5. Un mélange des deux, c'est encore mieux !
Eh oui! En fait, l’usage des appareils électroniques dans l’apprentissage provoquent une « hausse au niveau du désir de s’investir » en raison de son aspect d’autonomie. S'il est vrai que l'usage du numérique dans l'apprentissage est engageant, une surconsommation peut donner un effet contraire. À cette fin, Madame Hamel conseille ceci : « Ne réservez pas les moments de pratiques de la langue seconde ou d’une langue étrangère à des moments exclusivement en ligne. Il est important de communiquer avec des gens, des vraies personnes, en face à face, en synchrone, dans le moment présent ».
En conclusion, l'ère numérique est vecteur de bouleversements. Tant que nous procédons avec sagesse, l'utilisation de la technologie dans l'enseignement et l'apprentissage peut ouvrir la porte à une façon plus stimulante et plus gratifiante d'apprendre.