Le rayonnement UV présente de nombreux avantages : production de vitamine D, stérilisation (traitement des eaux usées) et surfaces de laboratoire) et spectrométrie. Le rayonnement UV comporte cependant un danger, et il faut respecter certaines limites d’exposition.
L’exposition au rayonnement UV
Les pages qui suivent visent à faire connaître le risque associé à l’exposition au rayonnement UV de même que les mesures de contrôle permettant de minimiser l’exposition. On y décrit également les applications les plus courantes du rayonnement UV sur le campus.
Overview
UV radiation
De nombreuses organisations canadiennes, américaines et internationales ont produit une documentation exhaustive sur les sources naturelles de rayonnement ultraviolet et sur les effets de ce rayonnement sur la peau et les yeux. Voici un bref résumé des risques que présente le rayonnement ultraviolet ainsi que des sources artificielles de ce rayonnement sur le campus.
Les dommages résultant des réactions photochimiques ne se manifestent qu’après un certain temps : une personne peut s’exposer pendant toute une journée de travail avant que les symptômes commencent à se manifester. Les limites d’exposition au rayonnement UV s’expriment sous la forme d’une dose totale (J∙m-2), comme pour l’exposition à d’autres types de rayonnement (rayons-X ou particules alpha, bêta et gamma). Les limites d’exposition au rayonnement UV sont formulées selon une durée de huit heures [3], mais le délai d’apparition des symptômes peut varier selon l’importance de l’exposition au-delà du seuil [1, p. 106]. Les seuils, que l’on appelle « valeurs limites d’exposition » (VLE), sont fixés par l’American Conference of Governmental Industrial Hygienists [2].
La limite d’exposition au rayonnement ultraviolet varie selon la longueur d’onde (trait bleu en figure), car les tissus humains réagissent différemment selon la longueur d’onde (trait rouge) [3]. Les bandes spectrales des UVB et des UVC sont celles qui ont le plus d’effet sur nos tissus, par rapport aux UVA. Une exposition d’environ 10 mJ/cm2 à un rayonnement UVA (p. ex. 355 nm) n’aurait aucun effet sur la peau, alors qu’on observerait des effets importants pour la même dose (exposition énergétique) dans la bande spectrale des UVC (p. ex. 266 nm).
Figure: The Spectral Weighting Factor (red line) is a multiplicative factor that weights the effect of UV radiation for each wavelength. The Exposure Limit (blue) is smallest at the peak of the Weighting Factor (270 nm in the UV-C band) because our tissue responds the most at this wavelength [3]. Other than the mercury lamp (Hg lamp), all sources highlighted here are common laser wavelengths.
Selon le guide sur les valeurs limites d’exposition de l’ACGIH [2], la dose limite d’exposition pendant une journée de travail est de 3 mJ/cm2 pour un rayonnement UV actinique (200 nm à 315 nm). La région actinique du spectre UV est la région de sensibilité spectrale maximale observée sur la courbe rouge du graphique. La région actinique comprend une partie de la bande des UVC et la plus grande partie de la bande des UVB. Dans cette bande spectrale, la dose totale se traduit par différents éclairements énergétiques selon la durée de l’exposition, comme le montre le tableau suivant.
Durée d'exposition | Éclairement énergétique (µW/cm2) |
---|---|
8 heures | 0,1 |
4 heures | 0,2 |
2 heures | 0,4 |
1 heure | 0,8 |
30 minutes | 1,7 |
15 minutes | 3,3 |
10 minutes | 5 |
5 minutes | 10 |
1 minute | 50 |
30 secondes | 100 |
10 secondes | 300 |
1 secondes | 3000 |
0,5 secondes | 6000 |
0,1 secondes | 30 000 |
Il faut souligner que de nombreux médicaments peuvent modifier la sensibilité au rayonnement UV d’une personne et mener à une surexposition avec des doses inférieures à celles qui figurent ici.
Références
[1] R. Henderson, K. Schulmeister, Laser Safety. Bristol, UK: IoP Publishing, 2004
[2] American Conference of Governmental Industrial Hygienists. (page consultée le 23 mai 2013). Ultraviolet Radiation: TLV® Physical Agents 7th Edition Documentation.
[3] International Commission on Illumination. (page consultée le 23 mai 2013). Erythema Reference Action Spectrum and Standard Erythema Dose.
Références
[1] OMS. (page consultée le 23 mai 2013). Rayonnement ultraviolet et santé [pas en ligne non plus].
[2] OMS. (page consultée le 23 mai 2013). Global Solar UV Index - A Practical Guide [en ligne]. https://www.who.int/publications/i/item/9241590076 [en anglais]
[3] Centre canadien d’hygiène et de sécurité au travail. (page consultée le 23 mai 2013). Rayonnement ultraviolet : Réponses SST [en ligne]. www.cchst.ca/oshanswers/phys_agents/ultravioletradiation.html
[4] Health Physics Society. (page consultée le 23 mai 2013). Ultraviolet Radiation [en ligne]. www.hps.org/hpspublications/articles/uv.html [en anglais]
[5] R. Henderson, K. Schulmeister, Laser Safety. Bristol, UK: IoP Publishing, 2004.
[6] American Conference of Governmental Industrial Hygienists. (page consultée le 23 mai 2013). Ultraviolet Radiation : TLV® Physical Agents 7th Edition Documentation.
[7] International Commission on Illumination. (page consultée le 23 mai 2013). Erythema Reference Action Spectrum and Standard Erythema Dose
[8] General Electric. (page consultée le 13 mars 2013). 11078 – Specifications – GE Commercial Lighting Products
[9] S. Zaffina, et al., « Accidental Exposure to UV Radiation Produced by Germicidal Lamp: Case Report and Risk Assessment”, Photochem. Photobiol. vol. 88, pp.1001-1004, 2012. doi : dx.doi.org/10.1111/j.1751-1097.2012.01151.x
[10] P.J. Meechan, C. Wilson, “Use of Ultraviolet Lights in Biological Safety Cabinets: A Contrarian View,”Appl. Biosafety, vol. 11, pp. 222-227, 2006.
[11] Commission internationale de protection contre les rayonnements non ionisants, « Guidelines on limits of exposure to ultraviolet radiation of wavelength between 100 nm and 400 nm (incoherent optical radiation) », Health Phys. vol. 87, pp.171-186, 2004 [en ligne]. http://www.icnirp.org/cms/upload/publications/ICNIRPUV2004.pdf [en anglais seulement]
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[17] C.W. Chang, et al., "Effects of ultraviolet germicidal irradiation and swirling motion on airborne Staphylococcus aureus, Pseudomonas aeruginosa and Legionella pneumophila under various relative humidities," Indoor Air, vol.23, pp.74-84, 2013.
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[19] Ontario Ministère du travail. (page consultée le 15 juillet 2013). Rayonnement ultraviolet dans les lieux de travail[en ligne]. https://www.labour.gov.on.ca/french/hs/pubs/uvradiation/index.php
[20] Normes et lignes directrices canadiennes sur la biosécurité, Premier édition (2013), Chapitre 11 [en ligne] http://canadianbiosafetystandards.collaboration.gc.ca/index-fra.php
[21] Class II/Type A2 (Formally Designated as A/B3) Biological Safety Cabinet Ordering Criteria for the National Institutes of Health (2019) [en ligne-anglais seulement] www.ors.od.nih.gov/sr/dohs/Documents/A2_BSC_Specifications.pdf
[22] Les laboratoires natioanles du Lawrence Berkeley. (2010). Le manuel du biosécurité - Appendix F: La décontamination et des antimicrobiennes. [en ligne-anglais seulement] https://ehs.lbl.gov/resource/documents/esh-manual-pub-3000/chapter-26-biosafety/chapter-26-10-biosafety-appendices/#h.42mvs7gfpgd3
[23] La biosécurité dans les laboratoires microbiologiques, 6e édition, Appendix A [en ligne-anglais seulement] https://www.cdc.gov/labs/pdf/SF__19_308133-A_BMBL6_00-BOOK-WEB-final-3.pdf
[24] La germicide et les ondes courtes du rayonnement UV, Sylvania - bulletin d'ingénierie, #0-342 [en ligne-anglais seulement] www.scribd.com/doc/81261178/Sylvania-Engineering-Bulletin-Germicidal-amp-Short-Wave-UV
[25] Le manuel de sécurité des laboratoires medicaux du Johns Hopkins, Section VI - La sécurité électrique et méchanique [en ligne-anglais seulement] pathology2.jhu.edu/CQI/textfiles/Lab_Safety_Manual.pdf
[26] Les faits au sujet des lumières UV [en ligne-anglais seulement] www.himnrbehs.com/himnrbehs/pdf/Facts.About.Ultra.Violet.pdf