Jasmine Viger-Gravel, diplômée de l’Université d’Ottawa et spectroscopiste de la résonance magnétique nucléaire (RMN), est motivée par l’idée d’appliquer des approches multidisciplinaires à la résolution de ce type de problèmes. Titulaire d’un baccalauréat en sciences (avec distinction, 2010) et d’un doctorat en chimie (sous la direction du professeur David Bryce, 2015) de l’Université d’Ottawa, elle est maintenant chargée de cours et chercheuse principale à l’Université de Genève (UNIGE), en Suisse.
Ses recherches en spectroscopie RMN visent à établir des liens entre la structure et le comportement des matériaux utilisés dans les technologies de conversion et de stockage d’énergie en vue d’en optimiser la synthèse pour les dispositifs de conversion de l’avenir. Ses travaux s’inscrivent dans un objectif plus global : réduire les émissions de dioxyde de carbone.
Avec son groupe de recherche, elle utilise de nouveaux concepts analytiques pour caractériser la structure atomique de nanocristaux utilisés comme catalyseurs de réactions de conversion d’énergie, en développant et en appliquant des techniques novatrices de RMN hyperpolarisée. Pour la première fois, cette méthode sera combinée avec des procédés ex-situ et operando à long terme, ce qui permettra de comprendre les réactions à la surface en conditions réelles et éventuellement de trouver de nouvelles solutions de conversion et de stockage d’énergie.
En plus de diriger son propre programme de recherche, Jasmine Viger-Gravel est responsable des installations de RMN à l’UNIGE et enseigne la chimie organique et la spectroscopie aux cycles supérieurs. Grâce aux compétences acquises au laboratoire du professeur Bryce, à l’Université d’Ottawa, elle a pu poursuivre sa passion pour la spectroscopie RMN, et découvrir et analyser divers systèmes chimiques, des cocristaux à liaison halogène aux catalyseurs hétérogènes en passant par les vaccins. Elle juge que ce sont justement ces compétences techniques acquises au doctorat qui lui ont permis d’obtenir son poste à l’UNIGE. Elle conçoit, développe et applique des méthodes scientifiques en collaboration avec le Département de biochimie, apporte un soutien technique et scientifique aux utilisatrices et utilisateurs de la RMN, analyse des ensembles de données complexes, repère les tendances et élabore de nouvelles approches pour suivre les dernières percées scientifiques.
De ses études à Ottawa, elle a retenu une grande leçon : il ne faut pas hésiter à communiquer avec des chercheuses et chercheurs d’autres disciplines, car ils peuvent vous aider à acquérir les nouvelles compétences nécessaires pour atteindre vos objectifs de recherche.