L’affirmation autochtone de l’Université d’Ottawa a été rédigée par le Bureau des affaires autochtones en partenariat avec le Conseil de l’éducation autochtone, des groupes d’étudiants autochtones et des membres de la communauté autochtone locale.

L’affirmation autochtone de l’Université d’Ottawa vise à rendre hommage à la nation algonquine, sur les terres ancestrales de laquelle se trouve l’Université d’Ottawa. Elle vise aussi à éveiller les consciences aux relations qui se tissent entre les peuples et, plus particulièrement, à celle qui lie la communauté de l’Université d’Ottawa et les peuples autochtones du Canada.

Historiquement, les peuples autochtones ne prononçaient pas de formules de reconnaissance du territoire, mais plutôt des formules de salutation lorsqu’ils pénétraient sur le territoire d’un autre peuple, pour reconnaître l’hospitalité qui leur était témoignée, honorer les ancêtres et les peuples qui avaient occupé et entretenu ces terres, et souligner la relation durable qui se crée entre les populations et leur terre natale. L’affirmation autochtone, qui a pour but d’honorer cette tradition, est destinée à être lue au début d’événements, d’activités ou de discussions par les membres de la communauté de l’Université d’Ottawa. La répétition par chaque oratrice ou orateur n’est pas nécessaire, et peut même nuire à sa portée. 

Affirmation autochtone

Deux individus se parlent en tenant des ceintures d'amitié en perles.

Ni manàdjiyànànig Màmìwininì Anishinàbeg, ogog kà nàgadawàbandadjig iyo akì eko weshkad. Ako nongom egawìkàd kì mìgiwewàdj.
Ni manàdjiyànànig kakina Anishinàbeg ondaje kaye ogog kakina eniyagizidjig enigokamigàg Kanadàng eji ondàpinangig endàwàdjin Odàwàng.
Ninisidawinawànànig kenawendamòdjig kije kikenindamàwin; weshkinìgidjig kaye kejeyàdizidjig.
Nigijeweninmànànig ogog kà nìgànì sòngideyedjig; weshkad, nongom; kaye àyànikàdj.

Écouter la version audio de Joan Commanda Tenasco, une Anishinàbekwe de Kitigàn Zìbìng près de Maniwaki au Québec. Enseignante de langue algonquine semi-retraitée, Mme Commanda poursuit le développement du programme d’apprentissage et travaille également comme traductrice pour assurer la pérennité de la langue Anishinàbe.

Nous rendons hommage au peuple algonquin, gardien traditionnel de cette terre. Nous reconnaissons le lien sacré de longue date l’unissant à ce territoire, qui demeure non cédé. Nous rendons également hommage à toutes les personnes autochtones qui habitent Ottawa, qu’elles soient de la région ou d’ailleurs au Canada. Nous reconnaissons les gardiennes et gardiens des savoirs traditionnels de tous âges. Nous honorons aussi leurs dirigeantes et dirigeants d’hier, d’aujourd’hui et de demain, au courage indéniable.