Pascale Massot(français et anglais)
Professeure adjointe, École supérieure d'affaires publiques et internationales, Faculté des sciences sociales.
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Les intérêts de recherche de professeure Massot comprennent l'économie politique mondiale de la montée en puissance de la Chine, les relations entre le Canada et la Chine et entre le Canada et l'Asie. Elle a été membre du Comité consultatif indo-pacifique du ministre canadien des Affaires étrangères.
« Au cours des dernières décennies, la Chine a connu de multiples protestations qui visaient principalement des mesures ou des situations locales, comme des catastrophes environnementales ou des conflits de travail. La vague actuelle de protestations se distingue pour au moins deux raisons : elles ont éclaté dans plusieurs villes de Chine en même temps, ce qui dénote des griefs partagés, et elles visent le gouvernement central, plus précisément la politique du zéro Covid de Xi Jinping. »
André Laliberté(français et anglais)
Professeur titulaire, École d'études politiques, Faculté des sciences sociales, et Titulaire de la Chaire de recherche sur les études Taïwanaises.
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« Il s’agit de la plus importante manifestation depuis 1989. La société et le régime ont cependant bien changé depuis. La population chinoise est plus consciente des limites de son action, mais elle voit aussi plus clairement la nature du régime. Le meilleur dénouement concevable serait une révolution de palais, avec Li Keqiang et Wang Yang revenant au Comité Permanent et Xi Jinping prenant une retraite anticipée. Mais pour qu’un tel scénario soit probable, il faudrait que la crise soit encore plus sérieuse et surtout que l’appareil répressif hésite. Ce serait le signal d’une remise en cause de l’autorité de Xi. Quant à l’idée d’une remise en cause plus fondamentale de l’autorité du Parti, en revanche, son départ est inconcevable pour encore un bon nombre d’années, tant que le Parti ne permet pas la création de partis politiques indépendants. »
Yongjing Zhang (anglais et mandarin)
Professeur agrégé, Science économique, École supérieure d'affaires publiques et internationales, Faculté des sciences sociales.
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L'expertise du professeur Zhang sur la Chine comprend son économie et sa gouvernance, l'économie politique, le débat social et le changement institutionnel.
Scott Simon (English, French, Mandarin, Japanese and German)
Professeur titulaire, Études sociologiques et anthropologiques, Faculté des sciences sociales, et membre du Centre de recherche et d'enseignement sur les droits de la personne
« Il y a beaucoup de frustration refoulée, Xi Jinping est en fait très impopulaire et les politiques de la COVID ont mis le gouvernement dans une situation difficile. L'incendie d'Urumqi a donc déclenché des protestations inévitables. On ne sait pas où cela va mener.
Le peuple chinois veut les mêmes droits de l'homme et les mêmes libertés que tous les autres peuples et il y a plus d'empathie pour la souffrance des Ouïghours que ce que nous avons vu publiquement jusqu'à présent. Et les droits de l'homme sont ce qui unit les deux questions lorsque vous tenez compte de la stratégie indo-pacifique. Les droits de l'homme sont un thème transversal qui est mentionné pas moins de 16 fois et qui dit spécifiquement que le Canada fera pression sur la Chine en matière de droits de l'homme, y compris pour les Ouïghours. »
Alex Neve (anglais seulement)
Professionel en résidence, École supérieure d'affaires publiques et internationales, Faculté des sciences sociales.
« Les protestations courageuses en Chine doivent être surveillées de près par la communauté internationale. C'est un signe de profond mécontentement, étant donné que les conséquences potentielles sont l'arrestation rapide, l'emprisonnement et les mauvais traitements. Cela renforce l'importance cruciale d'un plan d'action solide pour répondre aux préoccupations en matière de droits de la personne en Chine, un élément central de la stratégie indo-pacifique du Canada. »