Ce n’est pas facile d’étudier dans un autre pays, mais on peut vivre une expérience des plus gratifiantes en voyant un autre coin du monde et en y découvrant la culture et l’histoire. Mariama Binetou Laye Seck est une étudiante internationale de troisième année en sciences biomédicales à l’Université d’Ottawa. L’hiver dernier, dans le cadre du programme uOGlobal, elle a fait du bénévolat comme activité d’apprentissage par l’engagement communautaire (AEC). Elle a été jumelée à la Fondation autochtone de l’espoir, une association bien connue qui constitue un pilier de l’activisme autochtone, où elle s’est consacrée bénévolement à des travaux de recherche et de rédaction pendant tout un trimestre.
Au moment de choisir parmi des centaines de placements offerts, Mariama souhaitait trouver un poste qui lui permettrait d’approfondir ses connaissances sur l’histoire canadienne, et surtout sur les peuples autochtones et la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation (le 30 septembre de chaque année). Durant son séjour au Canada, elle a beaucoup entendu parler de cette journée et des peuples autochtones, ce qui l’a incitée à prêter main-forte à une organisation qui sensibilise les gens aux réalités autochtones et aux répercussions des pensionnats pour les aider à se rappeler l’histoire du pays.
« Comme je viens d’un pays également colonisé, le Sénégal, j’ai toujours voulu amener les autres à se souvenir du passé, et défendre les intérêts des minorités. »
Mariama Binetou Laye Seck
En tant que bénévole, Mariama a rédigé des communiqués de presse, traduit des articles en français et en anglais, et transcrit des témoignages d’Autochtones. Elle a ainsi pu améliorer son bilinguisme et sa capacité d’écoute active. De plus, elle a eu la chance de réseauter, de sorte qu’elle s’est créé un solide réseau avec des personnes qui restent dans sa vie aujourd’hui. Grâce à son travail auprès de la Fondation autochtone de l’espoir, Mariama a pris confiance dans ses compétences linguistiques et ses habiletés interpersonnelles, qui l’ont aidée à décrocher un emploi au Centre du bilinguisme du Syndicat étudiant de l’Université d’Ottawa.
Mariama s’est toujours dit qu’elle pouvait faire du bénévolat dans ses temps libres – et qu’elle n’avait pas besoin du titre de « bénévole » pour aider autrui. Or, après cette expérience, elle a réalisé qu’il s’agissait de bien plus qu’un titre : quand on est bénévole auprès d’une organisation, on a les moyens d’aider plus de gens et de changer concrètement les choses.
Par l’entremise du programme uOGlobal et du Centre pour l’engagement mondial et communautaire de l’Université d’Ottawa, Mariama a vécu une expérience qu’elle juge exceptionnelle et qu’elle adorerait renouveler. Même si elle ne participe plus pleinement à uOGlobal, elle s’implique encore dans des activités et ateliers départementaux. Elle estime qu’en faisant du bénévolat, on agit pour les bonnes raisons : pas pour se faire payer ou obtenir une récompense concrète, mais pour changer le monde, une étape à la fois.