Détecter la COVID-19 dans l’environnement bâti – la prévalence du SRAS-CoV-2 dans les milieux hospitaliers achalandés

Faculté des sciences
Biologie
Vue aérienne du campus et du canal rideau
Peu après le début de la pandémie de COVID-19 en 2020, le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG) a lancé un concours spécial de son programme de subventions Alliance, les subventions Alliance du CRSNG relatives à la COVID-19, afin d’inciter la communauté de recherche et les organismes publics, privés et à but non lucratif à collaborer pour relever les défis techniques et scientifiques liés à cette crise.

Le professeur Rees Kassen a obtenu l’une de ces subventions, en partenariat avec l’entreprise ottavienne DNA Genotek et l’Hôpital d’Ottawa. Le groupe cherche à déterminer si les échantillons environnementaux peuvent servir à détecter et à surveiller le SRAS-CoV-2. En quelques mots, il conçoit les méthodes requises pour vérifier si le virus est présent à un endroit donné dans le but de réduire sa transmission et de protéger le personnel de première ligne. Le projet comprend l’amélioration de technologies visant à récupérer le matériel génétique viral sur les surfaces artificielles souvent touchées des hôpitaux et à suivre la prévalence du virus au fil du temps dans les zones très fréquentées à l’intérieur et autour des lieux de traitement. Ses précédents travaux dans les hôpitaux ont montré qu’on était plus susceptible de détecter le SRAS-CoV-2 dans les échantillons prélevés sur les planchers (plutôt que les surfaces souvent touchées), et que les résultats correspondaient aux tendances de la maladie dans les complexes hospitaliers. Le professeur Kassen et son équipe s’attendent à des résultats similaires pour les habitations collectives et les milieux d’apprentissage.

(de gauche à droite) Membres du laboratoire Kassen : Rachel Nicholson, Dr Aaron Hinz, Dr Sonal Shewarmani, professeur Rees Kassen et Alexandra Hicks
(de gauche à droite) Membres du laboratoire Kassen : Rachel Nicholson, Dr Aaron Hinz, Dr Sonal Shewarmani, professeur Rees Kassen et Alexandra Hicks

À l’aide d’échantillons recueillis dans l’environnement bâti, les équipes de recherche pourront rapidement déterminer où se trouve le SRAS-CoV-2, le virus causant la COVID-19, et surveiller l’évolution de sa prévalence. Cette méthode aidera à localiser la source des éclosions, à affecter des ressources à un dépistage ciblé, et peut-être à prévenir les éclosions. Elle offre l’avantage de viser l’environnement, et non les personnes, ce qui pourrait éviter des tests de dépistage inutiles et désagréables. En outre, elle est rapide, simple et abordable, de sorte qu’il s’agit possiblement d’un outil précieux pour tenir à l’œil certains endroits préoccupants tandis que les villes se déconfinent. Pour conclure, le professeur Kassen donne ce petit conseil : ne léchez pas les planchers des unités COVID!

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