Votre droit est inscrit dans la Charte canadienne des droits et libertés (Charte), la Loi constitutionnelle de 1867 et la Loi sur le Manitoba de 1870.
Qu’est-ce qu’un droit législatif?
Le droit législatif est un droit inclus dans les activités liées à l’adoption des lois, telles que les débats des députés, les procès-verbaux, les journaux, les textes de lois et la rédaction des lois.
Droits linguistiques constitutionnels dans le domaine législatif :
- à l’article 133 de la Loi constitutionnelle de 1867;
- à l’article 23 de la Loi sur le Manitoba de 1870; et
- aux articles 2, 17 et 18 de la Charte.
Qu’est-ce que la Constitution canadienne?
La Constitution canadienne est la loi suprême du Canada. Toutes les lois adoptées par le Parlement, les provinces et les territoires doivent respecter les obligations et les pouvoirs qui leurs sont attribués par la Constitution. Contrairement à plusieurs pays qui ont un seul document constitutionnel, comme les États-Unis, le Canada possède une constitution qui est composée de plusieurs éléments écrits et non écrits.
Les éléments non écrits sont des principes confirmés par la Cour suprême du Canada dans ses décisions. Par exemple, le principe non écrit de protection des minorités, énoncé dans le Renvoi sur la sécession du Québec, est un processus juridique qui a répondu à des questions de droits concernant la sécession possible du Québec.
Quel est l’impact des principes non écrits?
Les principes non écrits influencent l’interprétation des textes de loi qui peuvent toucher les droits linguistiques. Cela signifie qu’il faudra tenir compte de l’effet du texte de loi sur les minorités pour déterminer le sens et la portée de celui-ci.
Les principes non écrits sont des principes constitutionnels exprimés par la Cour suprême du Canada qui sont sous-entendus dans les textes constitutionnels écrits.
Les éléments écrits et non écrits sont dits constitutionnels. Parmi les éléments écrits, on retrouve principalement les documents suivants :
- la Loi constitutionnelle de 1867;
- la Loi sur le Manitoba de 1870;
- la Charte canadienne des droits et libertés (la Charte);
- les traités.
Note : Pour qu’un traité soit considéré comme un document constitutionnel, il doit être reconnu et confirmé. Voir l’article 35 de la Charte à ce sujet. Par exemple, la Cour suprême du Canada a le pouvoir de reconnaître et de confirmer un traité.
La Loi constitutionnelle de 1867, anciennement appelée l’Acte de l’Amérique du Nord britannique, est l’un des éléments écrits de la Constitution. Les documents constitutionnels énoncent les pouvoirs, droits et obligations des individus et des gouvernements. Certains articles dans ces documents énoncent les droits linguistiques constitutionnels que le gouvernement fédéral et les gouvernements provinciaux et territoriaux doivent respecter dans leurs champs de compétence respectifs. Cela signifie que les gouvernements n’ont pas tous les mêmes obligations.
Les obligations constitutionnelles des gouvernements en matière de langues officielles visent principalement quatre domaines de droit :
- le domaine législatif;
- le domaine judiciaire;
- le domaine des communications et services;
- le domaine de l’éducation.
Quels documents constitutionnels garantissent des droits en matière législative?
En 1867, le Canada est créé par l’adoption de l’Acte de l’Amérique du Nord britannique. L’article 133 de cette loi, qu’on appelle la Loi constitutionnelle de 1867, garantit des droits dans les domaines législatif et judiciaire aux citoyens canadiens et aux habitants du Québec.
En 1870, l’adoption de la Loi sur le Manitoba officialise la création de la province du même nom et garantit des droits linguistiques dans les domaines législatif et judiciaire à ses habitants.
Puis, en 1982, l’adoption de la Charte canadienne des droits et libertés (la Charte) garantit plusieurs droits linguistiques au public canadien, aux citoyens canadiens et aux communautés de langue officielle. De plus, la Charte garantit des droits linguistiques constitutionnels aux habitants et aux communautés de langue officielle du Nouveau-Brunswick dans ces quatre domaines de droit : législatif, judiciaire, éducation et communications et services.