Réponse du Comité exécutif du Bureau des gouverneurs au Comité des finances et de trésorerie : Lutter contre le réchauffement planétaire

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Le Comité exécutif du Bureau des gouverneurs (« le Bureau ») de l’Université d’Ottawa (« l’Université ») a lu avec grand intérêt le rapport Lutter contre le réchauffement planétaire : la réponse de l’Université d’Ottawa présenté par le Comité des finances et de trésorerie (« le Comité ») le 25 avril 2016.

Le Comité exécutif recommande que le Bureau :

  1. Exprime sa gratitude aux membres du Comité, particulièrement au président, pour toute l’écoute et la rigueur dont ils ont fait preuve dans le cadre de leurs travaux;
  2. Accepte les recommandations formulées dans le rapport du Comité, y compris celles portant sur le désinvestissement dans les énergies fossiles;
  3. Réitère son appui à la réponse holistique mise de l’avant par l’Université d’Ottawa pour lutter contre le réchauffement climatique. Cette réponse, décrite en détail dans le rapport, se décline de la manière suivante : (i) préparer la prochaine génération de chefs de file de la durabilité environnementale grâce aux programmes d’études de l’Université; (ii) mettre au point de nouvelles technologies durables par le truchement de notre mission de recherche; (iii) faire une gestion prudente des activités et des installations en vue de réduire l’empreinte carbone de l’Université; (iv) mettre en place des politiques d’investissement responsables, notamment en étant la première université canadienne et la deuxième au monde à signer l’Engagement de Montréal sur le carbone.

Le Comité exécutif comprend que les universités peuvent apporter une contribution unique au mouvement mondial vers le délaissement du carbone et la mise en place d’une économie durable. La recherche menée à l’Université d’Ottawa accélère le développement de technologies à faible consommation de carbone, solution par excellence pour mettre fin à l’utilisation des énergies fossiles. De fait, l’incidence de ces recherches peut être nettement supérieure aux effets du désinvestissement dans les carburants fossiles.

Le Comité exécutif a constaté que le Comité avait élaboré les politiques d’investissement de l’Université des dernières années en tenant compte des pressions mondiales sur les plans environnemental, social et éthique et de son devoir fiduciaire d’optimiser les retours sur l’investissement.

Le Comité exécutif est conscient que les nations du monde se sont engagées à réduire considérablement la consommation d’hydrocarbures d’ici 2050. Cet engagement soulève des questions sur les futurs investissements dans ce secteur et introduit dans ces derniers un élément de risque à long terme.

Parce que nous voulons gérer prudemment ce risque en restant à l’affût des nouvelles tendances des marchés financiers tout en préconisant des pratiques permettant de remplir notre devoir fiduciaire d’optimiser les retours sur l’investissement, le Bureau devrait demander au Comité de :

  • Développer une stratégie pour passer progressivement des investissements dans les combustibles fossiles aux investissements dans les entreprises – canadiennes, si possible – qui créent et vendent des technologies de l’avenir, incluant les énergies renouvelables et les technologies propres;
  • Déterminer un délai raisonnable pour la mise en œuvre de cet infléchissement;
  • Présenter annuellement, dès l’automne 2017, des rapports de progrès au Bureau, et au besoin lui demander des directives supplémentaires.

Le Comité exécutif recommande, en outre, que le Bureau réévalue sa stratégie tous les cinq ans et apporte, si nécessaire, les modifications requises par les conditions du marché ou tout autre facteur.