Les groupes de travail devront tenir compte de la complexité structurelle et culturelle de l’Université. En effet, nos communautés, pavillons, facultés, départements, groupes étudiants, groupes militants, syndicats, équipes de personnel, partenaires et autres intervenants sont trop nombreux et divers pour permettre des solutions universelles. Nous devons plutôt nous doter d’un cadre de solutions stratégiques qui s’adapte aux enjeux particuliers, tout en demeurant fidèle à nos valeurs et principes.
Au cours du dernier mois, ma priorité a été de travailler à renouveler la confiance entre les intervenants, car sans confiance aucun progrès n’est possible. À cette fin, nous avons récemment tenu une série de rencontres très productives au cours desquelles le recteur et provost, le Comité d’administration, les doyennes et doyens, le Syndicat étudiant de l’Université d’Ottawa (SÉUO), l’Association des étudiant.es diplômé.es (GSAÉD) et plusieurs membres autochtones, noirs et de couleur du corps professoral ont discuté ouvertement et franchement de moyens de combattre le racisme sur le campus. Ces rencontres sont la pierre angulaire d’un dialogue continu visant à rebâtir la confiance et à établir une vision, des attentes et un vocabulaire communs pour permettre le changement durable que nous souhaitons tous.
Pour favoriser ce sentiment de confiance au sein de la communauté autochtone, noire et de couleur elle-même, je rappelle que ma porte est ouverte et que vous pouvez me faire part de vos préoccupations en toute confiance. Même si j’ai été nommé à ce poste par l’administration, je suis redevable à l’ensemble de notre communauté. Heureusement, le message circule, comme en fait foi le nombre croissant de personnes qui m’ont transmis des suggestions de toutes sortes. J’aimerais particulièrement souligner l’enthousiasme des étudiantes et étudiants athlètes autochtones, noirs et de couleur, dont bon nombre ont partagé avec moi leur passion et leurs idées pour assurer notre mieux-vivre ensemble.
Malgré les défis bien réels auxquels nous faisons face, je constate que des lacunes dans la communication des mesures prises à ce jour pour promouvoir l’équité, la diversité et l’inclusion à l’Université expliquent en partie le manque de confiance de nombreux membres autochtones, noirs et de couleur de notre grande famille universitaire envers la volonté de changement de l’administration. Les mesures en place sont-elles suffisantes? Non. Compensent-elles la discrimination et le racisme systémiques que nous cherchons à éliminer? Non. Mais elles n’en sont pas moins pertinentes, sincères et dignes de reconnaissance.
Je crois fermement à la volonté de l’Université d’Ottawa d’apporter des changements profonds. J’espère qu’en communiquant plus activement les mesures qui sont prises aujourd’hui – et celles que nous prendrons ensemble demain –, cette volonté sera davantage reconnue.
Je termine en mentionnant que j’ai choisi d’adopter le terme excellence en matière d’inclusion dans mon titre de poste. C’est un appel à voir grand et à aller plus loin, en promouvant non seulement l’inclusion, mais l’excellence de la communauté autochtone, noire et de couleur, de même qu’à l’accueillir, à la soutenir et à l’accompagner sur cette voie, au profit de tous.
Boulou Ebanda de B’Béri
Conseiller spécial, antiracisme et excellence en matière d’inclusion