Changer les choses, un geste à la fois

Antiracisme et inclusion
Étudiant remettant au personnel une feuille de papier au-dessus d'un bureau.
La lutte contre le racisme découle d’une position idéologique, tout comme, d’ailleurs, le fait de fermer les yeux, de tolérer le racisme ou de traiter les gens qui nous dénoncent d’idéologues. Combattre le racisme demande du courage, celui de vouloir construire un monde meilleur.

Au moment d’entamer la seconde moitié de mon mandat comme conseiller spécial sur l'antiracisme et l'excellence en matière d'inclusion, je constate la pertinence croissante de notre travail pour les différents groupes qui composent notre communauté universitaire. L’antiracisme et l’excellence en matière d’inclusion sont des sujets que l’on aborde de plus en plus facilement, et des personnes à la tête des facultés, des programmes et des services se tournent vers moi dans une optique de réseautage, de consultation et de révision de programme, ou pour obtenir des conseils en général.

Ce constat est important non seulement pour notre équipe, mais pour toute l’Université, qui revoit ses façons de faire pour placer l’équité, la diversité et l’inclusion (EDI), l’antiracisme et la lutte contre l’oppression au cœur de ses priorités. Par notre travail de proximité et nos échanges continus avec les membres de la population étudiante et du personnel, de même qu’avec des associations et des clubs, nous avons réussi à combler un fossé qui aurait pu nous échapper.

J’aimerais saisir cette occasion pour remercier toutes les personnes qui ont contribué de près ou de loin à nos réussites. J’aimerais aussi souligner quelques réalisations et faits saillants concernant nos groupes de travail et les diverses initiatives menées au cours des six derniers mois.

La professeure Steffany Bennett, conseillère spéciale, diversité et d’inclusion à l’Université et moi-même venons de terminer notre seconde série de rencontres avec les équipes facultaires sur les questions d’équité, diversité et inclusion(EDI). Nous avons pu y présenter des données sur l’expérience étudiante, promouvoir des initiatives contre le racisme et l’oppression, et nous pencher sur les besoins particuliers des facultés ainsi que sur les obstacles qui les empêchent d’atteindre leurs buts.

Je suis convaincu que toutes les facultés sont maintenant prêtes accroître leur diversité et à intégrer l’excellence en matière d’inclusion à leurs plans. Je profite également de ce billet pour vous inviter personnellement à participer à la campagne Comptez-moi!, qui vise à recueillir des données anonymes pour mieux répondre aux besoins de notre communauté et alimenter notre changement de culture.

Nos quatre groupes de travail sont maintenant actifs : 1) L’équité, la diversité et l’inclusion en recherche 2) L’expérience étudiante, 3) L’équité en matière d’emploi et 4) Pédagogie. Chaque groupe devrait soumettre un premier rapport d’étape contenant des mesures à prendre en septembre ou octobre 2021.

En ce qui concerne l’équité en matière d’emploi, nous savons que l’excellence en matière d’inclusion va au-delà de l’auto-identification lors du processus de recrutement. Si la représentation fait effectivement partie de l’équation, nous devons aussi renforcer le sentiment d’appartenance et favoriser la rétention des personnes autochtones, noires et de couleur et instaurer une véritable communauté du savoir.

Je crois qu’en continuant d’œuvrer main dans la main avec l’ensemble des membres de notre communauté universitaire et en poursuivant nos consultations, nous arriverons à transformer notre culture de façon durable. En tant que conseiller spécial, ma tâche consistait à jeter les bases de ce chantier collectif.

Les efforts soutenus des parties prenantes, l’évaluation périodique de nos politiques et des ressources durables nous permettront de construire sur ces bases et d’intégrer le changement au ciment même de notre édifice pour éclairer nos décisions futures. Ce changement commence par quelque chose d’aussi simple que notre rapport à la langue, qu’un choix de mots qui reflète notre empathie, notre intégrité et notre sens moral en tant qu’établissement qui reconnaît la valeur de chaque personne qui le compose.

Je termine en attirant l’attention sur les répercussions de la COVID-19 sur la population étudiante, particulièrement sur la communauté étudiante internationale.

Je ne peux qu’imaginer leur difficulté à s’adapter en si peu de temps et les conséquences de tous ces bouleversements sur leur santé mentale. J’invite d’ailleurs tous les membres racisés de la communauté étudiante ou de l’étranger à considérer notre groupe comme un espace sûr où chercher des conseils et des ressources. En ces temps mouvementés, nous devons faire preuve de détermination, tant pour nos communautés d’appartenance que par solidarité.

Boulou Ebanda de B’béri
Conseiller spécial, antiracisme et excellence en matière d’inclusion