30 premiers jours

Soutien  aux études 
Antiracisme et inclusion
Un élève remet un papier au personnel par-dessus le bureau
Bonjour,

Alors que je complète mes 30 premiers jours à titre de Conseiller spécial, antiracisme et excellence en matière d’inclusion de l’Université d’Ottawa, je tiens à présenter une mise à jour sur les progrès réalisés sur plusieurs dossiers et sur d’autres à venir.

Je tiens à remercier particulièrement toutes les personnes qui ont pris le temps de me rencontrer pour partager ouvertement leurs perspectives sur ce qui est le plus urgent à accomplir sur les questions de l’antiracisme et de l’inclusion à l’Université d’Ottawa. Je tiens à vous dire que vos voix sont entendues et que nous passons à l’action. Ce qui suit est un aperçu des initiatives qui sont présentement mises de l’avant.

La période d’appel en candidature pour le Comité d’action sur l’antiracisme et l’inclusion vient de se terminer. Les candidats seront contactés sous peu et nous pourrons aller de l’avant avec plusieurs groupes de travail axés sur l’action.

Je travaille également avec plusieurs personnes de tous horizons sur le campus pour donner suite (avant l’automne de cette année) aux cinq initiatives pour combattre la discrimination raciale systémique lancées par le recteur Jacques Frémont, dans trois des domaines clés de la mission de l’Université, soit l’expérience étudiante, la pédagogie et la recherche.

Déjà, nous avons:

  • Commencé à produire une politique de tolérance zéro à l’égard de la discrimination et le harcèlement fondés sur la race, ainsi qu’un rappel que tout contact physique non sollicité, tel que toucher les cheveux ou les vêtements constitue une violation du règlement 67a (Prévention du harcèlement et de la discrimination) ou du règlement 67b (Prévention de la violence sexuelle) ou encore le règlement sur la violence en milieu de travail.
  • Débuté la conception d’un nouveau module de formation sur l’antiracisme et l’excellence en inclusion qui sera ajouté aux sessions d’orientation des étudiantes et étudiants.
  • Appuyé la mise en place de nouveaux programmes qui encouragent et appuient les étudiants noirs, autochtones et racisés à accéder aux programmes en droit et en médecine, entre autres. La section Droit civil de la Faculté de droit a par exemple lancé un nouveau programme de bourses pour les étudiants noirs en droit. Une campagne de financement sera lancée pour offrir davantage de soutien aux étudiants racisés. Ce n’est que le début, d’autres programmes et initiatives sont à venir sur ce front.
  • Travaillé à identifier le nombre d’étudiants issus des communautés noire, autochtone et racisée, ainsi que les cours et les programmes dans lesquels ils sont inscrits afin d’identifier les opportunités et corriger les lacunes dans notre appui au succès de nos étudiantes et étudiants noirs, autochtones et racisés.  La collecte de données Comptez-moi est en cours et je vous encourage fortement à participer à cet exercice via uoZone.
  • Embauché deux nouveaux conseillers en santé mentale racisés pour appuyer les étudiantes et étudiants noir-e-s, autochtones et racisé-e-s de l’Université d’Ottawa.
  • Débuté le recrutement d’une cohorte de membres du corps professoral noirs, autochtones et racisés prêts à enseigner dès le trimestre de l’automne. Ces efforts se poursuivront sur plusieurs années à venir dans le but d’accroître la représentativité et la diversité de notre corps professoral.

Finalement j’ai eu, en janvier, des rencontres productives avec neuf groupes étudiants (incluant l’Association des étudiants noirs en droit, le Programme de mentorat afro-caribéen (ACMP), uRacism.e, ainsi que l’Association des étudiants autochtones en droit, pour ne nommer que ceux-ci), ainsi que des membres de l’administration à travers le campus. Dans tous les cas, mon objectif était d’écouter, d’apprendre et d’avoir une discussion ouverte sur la meilleure façon d’apporter des changements significatifs au sein de l’université d’Ottawa. J’ai fait rapport aux membres de la haute administration de l’Université et nous organiserons sous peu des rencontres avec les associations étudiantes et des membres racisés du corps professoral afin de poursuivre cette conversation.

Je crois que l’année à venir sera transformatrice dans notre université. Rappelez-vous qu’il s’agit d’un effort collectif. Nous devons toutes et tous demeurer à l’écoute, apprendre et évoluer afin que nous puissions changer ensemble pour le mieux. Plus vous m’appuyer et demeurer engagés – en dépit des défis supplémentaires liés à la COVID-19 – plus grandes seront nos chances de succès.

Ce genre de changement transformatif n’arrivera pas du jour au lendemain. Nous devons composer avec des histoires et des enjeux complexes qui nécessitent des réponses holistiques. Par exemple, l’appel lancé par plusieurs pour démanteler notre Service de la protection fait abstraction du fait que ce service répond à plus de 40 000 demandes d’assistance sur le campus par année, incluant des situations d’urgence impliquant nos étudiants. Avec un large campus urbain qui accueille des milliers des personnes en résidence, une population étudiante diverse, un corps professoral ainsi que des visiteurs, démanteler notre Service de la protection ne rendrait pas service à notre communauté. Nous avons besoin de ce service. Ce que nous devons faire, par contre, est de continuer à améliorer sa capacité à intervenir de façon effective, équitable, sensible et avec compassion auprès des membres de notre communauté hautement diversifiée.
 

Le Service de la protection travaille déjà activement à mettre en place ces changements et à terminer la formation obligatoire de tout son personnel sur les biais raciaux, l’application des règlements, la sensibilisation à l’égard des autochtones et la santé mentale.

Il s’agit d’un exercice de longue haleine. Nous n’avons débuté hier et ce ne sera pas terminé demain. Mais, nous avançons dans la bonne direction et accélérons ce changement. L’équité réelle, la diversité et l’inclusion à l’Université d’Ottawa se concrétiseront avec l’excellence. Nous devons faire tous les efforts nécessaires pour y parvenir. C’est mon objectif comme vous le savez!

Continuez à consulter régulièrement cette page pour des mises à jour sur nos progrès collectifs et faites-moi parvenir, sans hésitation, vos commentaires et rétroactions.

Sincèrement,

Boulou Ebanda de B'béri