Un an plus tard… Le conseiller spécial, antiracisme et excellence en matière d’inclusion de l’Université d’Ottawa commémore la mort de George Floyd

Antiracisme et inclusion
Étudiant remettant au personnel une feuille de papier au-dessus d'un bureau.
Il y a un an, hier, les gestes totalement inexcusables de quelques policiers de Minneapolis ont provoqué la mort d’un homme noir du nom de George Floyd, sous le regard effaré de plusieurs témoins. En quelques instants, l’enregistrement de cette tragédie s’est répandu sur le Web, entraînant une vague de protestation partout sur la planète. À la suite de cette date anniversaire, nous devons tenir compte de ce qui a changé depuis cette journée-là, mais aussi de ce qui n’a pas changé, particulièrement à l’Université d’Ottawa.

Les changements les plus importants se reflètent sans doute dans l’espace communicationnel. En effet, la mort de George Floyd a propulsé le racisme au centre de toutes les conversations. Le mouvement Black Lives Matter, qui avait déjà commencé à attirer l’attention en raison des innombrables drames et traumatismes vécus par des personnes noires aux mains de la police, s’est vu projeter à l’avant-scène de l’actualité sociale et politique par cette manifestation d’indifférence éhontée envers la vie de George Floyd.

Ces conversations ne datent pas d’hier, surtout chez les gens de couleur. Qu’ils fassent partie des communautés noires, autochtones ou asiatiques, ils sont confrontés depuis longtemps à ce type de comportements, mais ces conversations se présentent tout de même sous un nouveau jour. La différence réside notamment dans l’urgence et la volonté, véhiculées par de nouveaux médias et partagées par une nouvelle génération, de mettre fin une bonne fois pour toutes au racisme systémique.

À l’Université d’Ottawa, même la pandémie n’a pas empêché ces conversations de prendre d’assaut les lignes téléphoniques et les médias sociaux. Tout le monde s’est prononcé – et pas toujours de manière calme et civilisée – sur les questions de race, les mots à utiliser ou à bannir, les responsabilités individuelles et organisationnelles, les limites de la liberté et de l’oppression, de même que la nature et les motifs des sentiments engendrés par ces questions. Nous avons parlé et, chose encore plus précieuse, nous avons écouté, du moins, la plupart du temps. Il s’agit là d’un progrès considérable, et j’espère que nous saurons écouter encore davantage, avec attention, mais aussi avec compassion.

Si les mots sont importants, ils ne sont pas suffisants, et doivent s’accompagner de mesures concrètes. Or, c’est justement la mission des nouveaux comités d’action mis en place par notre Université. Cette mission, qui nous a été confiée par le recteur, consiste à élaborer un programme antiracisme ambitieux en vue de sa mise en œuvre dès l’automne. Approches, politiques, embauches, postes, cours, curricula, financement, normes : voilà autant de pistes d’amélioration à explorer. Nous voulons mettre un terme aux privilèges systémiques et favoriser l’inclusion totale afin d’atteindre l’excellence en inclusion en offrant à tous les membres de toutes les communautés ayant fait l’objet de discrimination raciale des chances égales de participer pleinement à notre succès collectif.

Il faudra certes du temps pour atteindre cet objectif, mais grâce à des échanges ouverts et engagés, nos paroles et nos actions résonnent maintenant à l’unisson, et se fondent sur les expériences réellement vécues par les membres racisés de notre grande communauté. Cette synergie tant attendue et cette volonté de notre établissement d’assumer pleinement ses responsabilités ne sont pas étrangères à l’essor du mouvement antiracisme à l’échelle planétaire, et découlent indirectement du décès de George Floyd, survenu le 25 mai 2020.

En mémoire de cet événement tragique, je vous invite à poursuivre à mes côtés les efforts entrepris pour transformer l’Université d’Ottawa en modèle d’égalité, de diversité et d’inclusion, et pour mener la lutte contre les idées et les comportements racistes de toutes sortes, qui appartiennent à un passé honteux, mais désormais révolu.