La liste de lecture collaborative contient des chansons de cinquante artistes franco-ontarien.ne.s, dont les genres musicaux varient du hip-hop au folk. Vous pouvez donc y découvrir des artistes comme Celeste Levis au timbre chaleureux, ou Mimi O’Bonsawin, chanteuse autochtone dont la musique reflète ses racines canadiennes françaises et abénaquises.
« C’est une sorte d’excuse, de prétexte pour faire découvrir aux gens un bagage culturel, qu’ils soient d’ici ou d’ailleurs. C’est aussi une façon de s’affirmer davantage à travers cette richesse, et de s’impliquer dans la communauté », explique Bojan Lalovic, documentaliste au Centre de ressources Julien Couture de l’ILOB, qui a créé la liste de lecture avec un groupe d'étudiant.e.s.
En effet, un autre but de ce rassemblement de chansons est de permettre aux francophones minoritaires de se sentir moins isolés et plus acceptés, peu importe d’où ils viennent.
« Un peu comme la variété des genres, il y a aussi une grande diversité d’origines, qu’elles soient africaines, européennes, torontoises ou encore ottaviennes. Je suis vraiment fière de toute cette variété, de toute cette richesse », dit-il.
Le titre, Le lys et le trille en vrille, est également un hommage au drapeau franco-ontarien. Créé en 1975 par un étudiant de première année en sciences politiques et un professeur d’histoire — Michel Dupuis et Gaétan Gervais — ce drapeau est officiellement adopté par la province en 2001 comme symbole de la francophonie mondiale, de l’Ontario et des variations naturelles du climat canadien.
C’est à partir de 2010 que nous fêtons chaque année l'anniversaire de la première levée du drapeau sur le campus de l’Université Laurentienne, à Sudbury. Le 25 septembre est ainsi considéré comme la Journée des Franco-Ontariens et Franco-Ontariennes.
L'équipe de l’ILOB a commencé à créer des listes de lecture après le début de la pandémie de la COVID-19 afin de s’unir et d’apporter un peu de réconfort à la communauté. Leur chaîne Spotify, ILOBify musique, propose de nombreuses listes de lecture et sélections de balados.
Lalovic indique qu’ils cherchaient « quelque chose qui dit clairement “venez, devenez bilingue!”. Ces listes de lecture reflètent ce qu’est l’ILOB : un lieu qui permet d’impliquer les gens et où ils n’hésitent pas à s’exprimer. Ils peuvent venir chez nous au Centre de ressources, se rendre au Carrefour francophone ou aux autres services disponibles sur le campus afin de se sentir soutenus et affirmés dans leurs revendications langagières. C’est en s’ouvrant qu’on s’affirme. »