Le premier ministre Trudeau a annoncé aujourd'hui que l'Ontario commencera à tester une nouvelle application de recherche des contacts de la COVID-19, qui sera disponible à travers le pays en juillet. Devrions-nous tous la télécharger?
Teresa Scassa (anglais et français)
Cette application soulève quelques questions:
« La conception de cette application est-elle suffisante pour apaiser les inquiétudes concernant la vie privée? Y a-t-il des questions dépassant le cadre de la vie privée (telles que l'éthique et les droits de l'homme) qui devraient être prises en compte dans le choix et le déploiement d'une application de recherche des contacts? Une application de recherche des contacts est-elle susceptible d'être efficace? Quel impact le choix d'une application "nationale" de recherche des contacts a-t-il sur l'application de recherche des contacts déjà lancée en Alberta, ainsi que sur les projets annoncés au Québec d'adopter leur propre application? »
« L’idée de retracer les individus infectés est « séduisante à court terme », mais les risques de dérapage sont grands, surtout en ces temps exceptionnels. »
« Il n’y a pas de mauvaises intentions. Il y a de bonnes intentions, à ce que je peux voir. La difficulté, avec la technologie, c’est que les conséquences sont toujours inattendues. »
« Le caractère illusoire du consentement à l'ère du numérique est également important. On part souvent du principe que le consentement est une condition préalable, mais cet échafaudage juridique est remis en question à l'ère numérique. »