Leur projet : faire pousser des semis et les distribuer à des membres de la communauté pour garnir leur potager. À la mi-mai, l’espace était déjà rempli de centaines de semis de tomates, de concombres, de laitue, de chou frisé, de poivrons, d’aubergines, de pois et d’herbes aromatiques, entre autres.
« Nous avions de la place pendant une courte période, et nous l’avons bien mise à profit, indique Michelle Brazeau. C’était une belle occasion de faire un geste pour la communauté. »
« La pandémie a mis en évidence l’insécurité alimentaire de nombreuses personnes, poursuit-elle. Pendant cette période, beaucoup de gens se sont mis à jardiner. Le travail de nos étudiantes et étudiants et de nos bénévoles a stimulé l’intérêt de ces personnes pour la culture potagère. Elles ont pris conscience de l’effort qu’il faut y mettre. »
Un petit projet très florissant
« Au début du printemps, nous cherchions justement un moyen d’utiliser nos serres de façon optimale, et j’avoue que je me suis laissée emporter par l’enthousiasme », s’esclaffe la coordonnatrice des serres.
En tout, quelque 1 600 plants ont été distribués à quatre partenaires, qui en prendront soin tout l’été : les jardins communautaires de l'Université, la Société John Howard, Alimentation juste et Partage Vanier.
« Nos partenaires se sont montrés ravis et reconnaissants de tous ces dons », se réjouit-elle.
Des graines, de la patience et participation étudiante
Le processus de germination a commencé à la fin de mars. Ensuite est venu le moment de l’empotage, puis de la transplantation et de la fertilisation, sans oublier l’arrosage quotidien, même les fins de semaine.
Michelle Brazeau a donné des graines de sa collection, puisé dans des fonds discrétionnaires pour acheter le terreau et réutilisé les pots et les plateaux disponibles. Elle a pu compter sur l’aide d’étudiantes et étudiants de premier cycle, comme Curtis Fowke, qui ont, comme elle, généreusement donné de leur temps pour s’occuper des plants. La professeure Allyson MacLean souligne que le projet n’aurait pas pu aboutir sans eux.
Les étudiants qui ont participé à l’initiative ont aussi eu la chance d’acquérir des connaissances pratiques en horticulture.
« Apprendre les bases de la culture en serre, à s’occuper des plants et à les fertiliser, c’est une chance extraordinaire, bien différente de l’enseignement que nous avons offert à notre communauté étudiante jusqu’à maintenant, soutient la professeure, qui dirige un laboratoire de recherche axée sur les interactions entre les plantes et les microbes. Nous voulons donner un nouveau souffle aux sciences végétales et stimuler l’intérêt et la recherche dans ce domaine au sein du Département de biologie. Cette initiative va en ce sens : elle procure à la communauté étudiante une expérience pratique que nous ne pouvions pas offrir il y a quelques années. »
Les deux femmes espèrent voir leur projet se renouveler chaque année et faire germer la même idée sur d’autres campus.
« J’encourage vivement les autres universités à lancer des initiatives de même nature, pour enrichir l’apprentissage des étudiantes et étudiants, mais aussi pour le bien de la communauté », conclut la professeure MacLean.
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Justine Boutet
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