Alléger la fatigue post-cancer

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Une professeure de l’Université d’Ottawa lance un nouveau programme destiné à aider les personnes atteintes de cancer à surmonter la fatigue liée à la maladie grâce à une démarche unique prônant l’activité physique, l’intervention psychologique et la thérapie cognitivo-comportementale.

La Journée mondiale contre le cancer, soulignée le 4 février, sensibilise la population à ce mal, qui touchera près de la moitié des Canadiens au cours de leur vie. La quasi-totalité des personnes atteintes de cancer connaîtront la fatigue associée à la maladie pendant leurs traitements, et 30 % des celles qui y survivent composeront avec cet inconvénient à long terme. C’est avec cette réalité en tête que la professeure à l’École de psychologie de l’Université d’Ottawa Sophie Lebel et la doctorante Nicole A. Rutkowski ont fait équipe avec la Fondation du cancer de la région d’Ottawa pour lancer un projet pilote visant à alléger la fatigue chez les personnes survivantes. 

« Souvent, ils ne reçoivent aucune aide concrète pour la gérer de la part de leur équipe médicale et malheureusement, beaucoup ignorent ce qu’est la fatigue reliée au cancer et qu’elle est traitable », explique la professeure Lebel, psychologue clinicienne de la santé, qui aide des malades et les gens qui les soignent à naviguer dans la maladie. « Nous voulons remédier à ce problème en offrant une intervention brève en ligne de quatre semaines qui va combiner de la psychoéducation, des conseils pour de l’exercice et de la thérapie cognitivo-comportementale. »

Le programme s’inspire d’une étude de 2008 sur la gestion de la fatigue chez les survivantes du cancer du sein, ainsi que de traitements fondés sur des données probantes en méditation de pleine conscience, notamment. La démarche se fonde par ailleurs sur une méta-analyse de 2017 qui a révélé que les interventions combinant l’activité physique et la thérapie cognitivo-comportementale réduisent la fatigue post-cancer dans une certaine mesure et offrent des bienfaits surpassant nettement ceux de tout traitement pharmaceutique.

« Nous avons fait beaucoup de travail avant de lancer notre intervention, soit des focus groups avec des survivants du cancer, des organismes communautaires et des professionnels de la santé. Il s’agit vraiment d’une recherche qui implique les intervenants clefs. Nous avons choisi l’intervention avec le partenaire et avons formé une équipe de patients-partenaires qui nous ont donné de précieux commentaires sur le contenu de l’intervention pour qu’elle soit accessible au plus grand nombre de personnes atteintes de cancer », renchérit la professeure de psychologie à la Faculté des sciences sociales.

« Ce qui est innovateur ici c’est l’idée de travailler avec un partenaire communautaire, la fondation régionale du cancer d’Ottawa, et de patients-partenaires afin d’offrir cette intervention au-delà du projet de recherche. Si l’intervention démontre de bons résultats, elle sera offerte régulièrement par le partenaire communautaire. C’est l’idée de décloisonner la recherche et de l’amener sur le terrain. »

Patricia Barrett-Robillard, coach en matière de cancer à la Fondation du cancer de la région d’Ottawa, est membre de l’équipe de recherche et intervenante clef au sein du programme. L’équipe de recherche a travaillé en collaboration avec un comité consultatif formé de quatre personnes vivant avec le cancer en vue d’adapter le programme aux besoins de ceux et celles qui relèvent de la maladie.  

La première des quatre semaines du programme d’étude sur la fatigue liée au cancer s’amorcera le mardi 8 février. Deux autres groupes suivront, au printemps et à l’automne 2022. 

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