Automutilation : augmentation spectaculaire des visites aux urgences chez les adolescents ontariens depuis 2009

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Une jeune personne tenant un téléphone intelligent.
Une jeune personne tenant un téléphone intelligent.

Une nouvelle étude du CHEO et de l'Université d'Ottawa, publiée dans la Revue canadienne de psychiatrie, révèle une augmentation spectaculaire du nombre d'adolescents ontariens qui se sont présentés à un service d'urgence entre 2009 et 2017 pour des blessures liées à automutilation.

La recherche s'est penchée sur toutes les visites à l'urgence pour des problèmes d'automutilation ou de santé mentale chez des adolescents ontariens (âgés de 13 à 17 ans) entre 2003 et 2017. En moyenne, environ 170 000 visites chaque année ont été recensées. Les chercheurs ont trouvé quelque chose de surprenant : entre 2009 et 2017, le taux de visites pour automutilation chez les adolescents a plus que doublé. Le taux de visites pour problèmes de santé mentale a quant à lui bondi de 78 %. Ces augmentations étaient encore plus importantes chez les adolescentes.

« Nos données ne fournissent aucune preuve spécifique, mais il y a eu certains changements en 2009 », a déclaré le Dr William Gardner, scientifique principal à l'Institut de recherche du CHEO, professeur d'épidémiologie à l'Université d'Ottawa et titulaire de la chaire de recherche principale en psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent et auteur principal du présent document.« L'iPhone a été introduit en 2007 et l'utilisation des téléphones intelligents a beaucoup augmenté depuis. La participation aux médias sociaux pourrait entraîner une augmentation des taux d'automutilation, du moins chez les adolescents vulnérables. Cela peut se faire de plusieurs façons : en normalisant l'automutilation, en la déclenchant, en incitant les adolescents à imiter leurs pairs qui s'automutilent, ou en exposant les jeunes à la cyberintimidation. Cependant, les médias sociaux peuvent également profiter à certains adolescents en difficulté. Elle peut leur fournir un moyen de sortir de l'isolement social ou d'être encouragés à se faire soigner. »

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