OTTAWA, le mercredi 6 mai 2020 - Le Bureau des gouverneurs de l’Université d’Ottawa a adopté hier le budget 2020-2021 de l’Université, en acceptant de maintenir les hypothèses financières formulées avant la COVID-19, sous réserve qu’un suivi étroit soit effectué et que des mesures d’atténuation soient mises en place, puisque la pandémie continue d’évoluer.
L’administration de l’Université surveille de près les impacts de la pandémie sur notre fonctionnement et sur notre communauté. L’Université a agi rapidement pour minimiser les contrecoups financiers, notamment en mettant en place des mesures pour augmenter les revenus et réduire les dépenses et en développant des stratégies pour compenser les pertes potentielles liées aux droits de scolarité.
Avant la crise de la COVID-19, l’Université avait estimé que le budget 2020-2021 présenterait un déficit d’environ 6 millions de dollars. Dans le contexte de la pandémie, ce déficit augmentera inévitablement, compte tenu des pertes envisagées relativement aux droits de scolarité ainsi que des coûts directs liés à la crise. À ce jour, les coûts dus à la pandémie, tant en termes de dépenses supplémentaires que de pertes de revenus, sont estimés à 12,3 millions de dollars.
Avant la pandémie, la santé financière de l’Université subissait déjà des pressions considérables, notamment en raison de la demande constante de nouveaux locaux et bâtiments, de même que des coûts de main d’œuvre croissants. L’autre impact majeur sur les revenus de l’Université est la réduction des droits de scolarité imposée par la province qui a engendré des pertes de revenus de 33 millions de dollars pour 2019-2020, auxquelles s’ajouteront des pertes supplémentaires de 45 millions de dollars pour 2020-2021.
Cette année, l’Université lancera plusieurs initiatives visant à appuyer la mise en œuvre du plan stratégique Transformation 2030 et ses objectifs. Cela inclut le recrutement de candidatures exceptionnelles pour notre nombre croissant de Chaires de recherche du Canada (89 chaires) et un appui à nos nouveaux chercheurs. Nous mettrons également l’accent sur le recrutement stratégique en lien avec l’engagement de l’Université d’Ottawa à l’égard de l’équité, de la diversité et de l’inclusion, sans oublier la revitalisation des programmes du premier cycle et des cycles supérieurs afin d’offrir un environnement d’apprentissage à la fine pointe susceptible d’attirer les meilleurs étudiantes et étudiants. Le secteur de la recherche continue d’avoir du succès dans ses demandes de subvention auprès des trois agences subventionnaires canadiennes, en particulier celles liées à la recherche sur la COVID-19.
En dépit des incertitudes financières, l’Université entend investir pour améliorer les infrastructures qui sont indispensables à sa capacité de remplir ses fonctions essentielles en enseignement et en recherche. Ces projets de modernisation toucheront notamment le campus Roger-Guindon (Faculté de médecine) et le campus 200 Lees (de nouvelles installations pour la Faculté des sciences de la santé).
Environnement post COVID-19
Plusieurs scénarios sont développés afin de positionner stratégiquement l’Université d’Ottawa dans un environnement post COVID-19, compte tenu du fait que le taux de recrutement et l’aide financière potentielle provenant des différents paliers de gouvernement demeurent incertains. Une estimation plus précise des impacts financiers réels liés à la COVID-19 sera faite au début de l’automne lorsque le nombre d’inscriptions sera connu. Un énoncé budgétaire sera alors présenté au Bureau des gouverneurs.
Les efforts de recrutement d’étudiants se poursuivent en dépit de la pandémie. Les hypothèses pour les inscriptions pour 2020-2021 guideront le développement des prévisions de revenus qui devront aussi tenir compte de plusieurs autres facteurs, dont notamment les directives de la santé publique en matière de distanciation physique, la volonté et la capacité des étudiants de retourner aux études, ainsi que des restrictions possibles concernant les déplacements interprovinciaux et internationaux.
L’ensemble des universités canadiennes, y compris l’Université d’Ottawa, s’attendent à ce que leurs revenus souffrent notamment de la baisse des inscriptions. Pour tenter de remédier à la situation, le Bureau des gouverneurs a approuvé un gel des droits de scolarité à l’intention des étudiants internationaux pour la prochaine année universitaire.
- 30 -