Déclaration du Recteur à la suite du décès d’un membre de la communauté étudiante de l’Université

Salle de presse
Bombus impatiens

J’ai l’immense tristesse de devoir vous annoncer le décès très récent d’un membre de la communauté étudiante de l’Université d’Ottawa.

Au nom de l’Université, j’offre mes condoléances les plus sincères à sa famille, à ses amis, à ses proches, et à tous ceux et celles qui ont connu cette personne.

Dans une communauté comme la nôtre qui chérit la vie et qui pleure amèrement chaque vie perdue sachez que nous pensons à vous.

Étant moi-même parent, et ayant travaillé avec des étudiants toute ma vie, je dois avouer que cette nouvelle me brise le cœur. Aujourd’hui, nous pleurons ensemble.

J’espère que vous comprendrez que ni le nom de la personne défunte ni la cause de sa mort ne peuvent être divulgués par l’Université, afin de respecter la vie privée des personnes concernées. Nous n’avons pas à commenter la cause du décès. Notre rôle consiste à nous assurer que quand de tels drames se produisent, nous offrons notre appui tant à la famille qu’aux membres de la communauté universitaire.

Je vous informe aussi que la police de Gatineau est présentement à la recherche d’un autre de nos étudiants, disparu depuis jeudi. Comme l’ont rapporté les médias, il s’agit de Jonathan Blanchette.

Si vous avez des informations concernant Jonathan, je vous encourage à les communiquer à la police de Gatineau sans plus attendre. Nous espérons tous le revoir bientôt, sain et sauf.

Je pense aujourd’hui à la famille, aux amis, et à tous ceux et celles qui seront touchés par cette triste nouvelle.

N’hésitez pas à vous adresser aux services de santé mentale sur le campus si vous avez besoin d’un soutien émotionnel. Ces services sont là pour vous. Les conseillers de la clinique sans rendez-vous située au deuxième étage du 100 Marie-Curie, vous verront sans délai pendant les heures d’ouverture. Ils pourront aussi vous orienter vers des ressources communautaires ouvertes 24 heures sur 24, 7 jours semaine.

J’aimerais prendre un moment pour parler de santé mentale sur le campus. Comme dans toutes les universités au pays, nous avons tout fait pour tenter de répondre à la demande en matière de santé mentale dans notre communauté. Manifestement, il reste encore du travail à accomplir.

Les enjeux de santé mentale représentent un défi de société très complexe. Il n’y a pas de solution facile. Pas de recette toute faite. À l’Université d’Ottawa, nous tentons de trouver des solutions et nous travaillons sans relâche pour améliorer les services disponibles sur notre campus.

Depuis un an, nous avons pris des mesures significatives pour améliorer nos services. Tout récemment, le groupe d’action du campus a remis son rapport qui propose des recommandations concrètes pour améliorer la santé et le bien-être de nos étudiants, de nos professeurs et de notre personnel, des recommandations qui seront mises en œuvre dans un avenir rapproché.

Nous avons aussi recruté six nouveaux conseillers en santé mentale afin de nous aider à éliminer les temps d’attente pour les étudiants ayant besoin d’appui psychologique, et un conseiller additionnel en matière de santé et de mieux-être pour répondre aux besoins des professeurs et du personnel. Nous avons également ajouté des outils en ligne pour aider les étudiants et le personnel à composer avec l’anxiété et la dépression.

 

Enfin, nous avons pris d’importantes mesures pour lutter contre la discrimination raciale sur le campus, un sujet très important dans ce contexte, puisque la discrimination raciale est une source additionnelle d’anxiété et de stress pour certains de nos étudiants.

 

Les besoins de nos étudiants en matière de santé mentale sont aujourd’hui plus complexes que jamais. L’Université d’Ottawa s’engage – et je m’engage personnellement – à répondre aux besoins des étudiants en matière de santé mentale de manière aussi holistique que possible, ici même sur le campus.

 

J’aimerais m’adresser directement aux étudiants :

 

Je sais que parfois, cette université peut sembler impersonnelle. Je veux que vous sachiez qu’elle est pourtant remplie de gens qui ont bon cœur, de gens qui se soucient de vous. C’est la vérité. Nous formons une communauté de personnes qui se préoccupent les uns des autres. Si vous peinez à vous en sortir, si vous pensez ne plus être capable de faire face au stress, n’hésitez pas à parler à nos conseillers. Ils ont votre bien-être à cœur. Parlez-leur. Je vous en supplie.

 

Et si vous connaissez quelqu’un qui semble en détresse, je vous encourage à leur parler, à eux aussi. Pour reconnaître les signes de détresse, téléchargez nos fiches d’information sur la santé mentale. Vous en trouverez des copies ici aujourd’hui. Traduites en 7 langues, ces fiches offrent des conseils pour reconnaître la détresse et aider les gens qui en souffrent. Il revient à tous et chacun d’agir afin de conscientiser et d’intervenir auprès des personnes autour d’eux.

 

Il y a deux semaines, j’ai annoncé la création du nouveau Groupe de travail sur la santé mentale à l’Université d’Ottawa. La première action du groupe sera une séance de discussion sur la santé mentale, prévue pour la fin février. Je vous encourage tous, les étudiants, membres du personnel et professeurs, à y assister pour exprimer vos préoccupations et vos idées, et pour écouter.

 

Ces problèmes nous affectent tous. La seule façon de les résoudre est de travailler ensemble.

 

La semaine prochaine est la semaine de relâche. Nous sommes dans une période stressante en raison des examens qui s’en viennent. Prenez tout de même le temps de vous reposer, de relaxer, de rencontrer vos amis. Faites quelque chose qui vous rend heureux. Soyez indulgents envers vous-mêmes. Et les uns envers les autres.

 

Les problèmes de santé mentale peuvent tous nous toucher directement un jour ou l’autre, ils n’épargnent personne.

 

Je réitère mes plus profondes condoléances à la famille de notre étudiant qui a perdu la vie, et mes plus vifs espoirs de retrouver bientôt sain et sauf notre étudiant porté disparu.

 

Merci.

Jacques Frémont

recteur et vice-chancelier

Université d'Ottawa