Déclaration du recteur à la suite de la publication du rapport de l’enquêtrice sur un incident survenu en juin

Salle de presse
Un homme âgé qui s'éponge le cou avec une serviette tout en buvant une boisson sportive dans une bouteille

Jacques Frémont, recteur et vice-chancelier de l’Université d’Ottawa, a émis la déclaration suivante :

Aujourd’hui, je rends public le rapport d’une enquêteuse indépendante portant sur un incident survenu sur notre campus en juin et qui touchait l’un de nos étudiants et le Service de la protection de l’Université.

Lorsque j’ai ordonné cette enquête, j’ai pris l’engagement de rendre le rapport public. Je réponds à cet engagement aujourd’hui.

Le rapport que je présente aujourd’hui a été réalisé à la demande de l’Université et mené par une enquêtrice indépendante, soit une avocate torontoise de renom, spécialiste des droits de la personne. Son mandat comportait deux volets : premièrement, mener une enquête sur l’incident survenu en juin. Deuxièmement, elle doit examiner les règlements et procédures du Service de la protection de l’Université et se prononcer sur les effets négatifs précis et/ou systémiques sur les membres de notre communauté issus de groupes traditionnellement défavorisés, en particulier les membres des groupes racisés sur le campus.

Aujourd’hui, nous diffusons la première partie de son rapport sur l’incident du mois de juin. Vous constaterez que certaines sections ont été caviardées. Ceci est nécessaire pour assurer la protection de la vie privée des personnes concernées. Le rapport conclut que la race a joué un rôle dans l’incident. Il conclut aussi que les procédures opérationnelles désuètes de l’Université, ainsi qu’une formation inadéquate, y ont contribué.

J’accepte ce rapport et ses conclusions.

J’admets que j’ai d’abord été surpris quand j’ai entendu parler de cet incident. Pourtant, en tant qu’avocat spécialiste des droits de la personne, ça n’aurait pas dû être le cas. Je sais à quel point la quête de l’égalité et de l’inclusion véritables demeure une lutte constante dans la société.

Je tiens à présenter des excuses à l’étudiant touché par cet incident, au nom de l’Université d’Ottawa et en mon nom personnel.

Je suis profondément désolé que vous ayez été bouleversé et que vous vous soyez senti humilié. Je vous présente mes excuses pour ce qui s’est passé. C’était mal, et c’était inacceptable.

Ces événements sont bouleversants. Ils m’ont bouleversé également. J’aimerais donc présenter mes excuses à la communauté dans son ensemble et particulièrement aux membres racisés de la communauté de l’Université d’Ottawa.

À l’Université d’Ottawa, nous comprenons que nous sommes un microcosme de la société, avec ses forces et ses faiblesses. Comme société, nous prenons constamment conscience que des décisions, qui nous semblent toute neutres, peuvent heurter de façon disproportionnée des membres et des communautés racisés. Il s’agit d’un exercice d’apprentissage nécessaire, bien que difficile et parfois douloureux.

Aussi regrettable qu’il puisse l’être, l’incident du mois de juin a servi de catalyseur pour que, en tant qu’université, nous nous regardions en face et prenions de nouvelles mesures importantes pour nous assurer de ne plus jamais perpétuer ou renforcer de manière non intentionnelle des attitudes ou des comportements qui minent la dignité de toute personne sur notre campus.

Lorsque l’événement est survenu, nous avons réagi immédiatement. Des mesures intérimaires ont été mises en place au cours de l’été et avant le début de l’année universitaire afin de réagir aux allégations de racisme, de profilage racial et de harcèlement.

Premièrement, les agents du Service de la protection ont participé à une formation axée sur les préjugés inconscients et sur l’équité, la diversité et l’inclusion. Les dialogues menés au cours de ces séances ont été positifs et encourageants. Cette formation sera offerte de façon continue.

Deuxièmement, nous avons mis en place de nouvelles directives visant à préciser dans quelles circonstances les demandes d’identification doivent être faites, soit le moment et la façon de le faire.

Troisièmement, nous avons mis à jour nos mécanismes de signalement, et, enfin, nous avons formé un comité chargé de me conseiller sur d’autres manières dont nous pouvons prévenir le racisme et promouvoir la diversité, la tolérance et l’inclusion à l’échelle du campus.

Je continue de faire confiance à nos agents du Service de la protection. Depuis 50 ans, ils ont assuré avec succès la sécurité de nos campus et ils ont aidé nos étudiants, nos employés et les visiteurs sur le campus dans une multitude de situations difficiles. Ce qui est arrivé à l’étudiant est déplorable. L’enquêtrice conclut que la race y a joué un rôle, mais qu’il ne s’agissait pas du seul facteur. Elle a également déterminé que l’incident était attribuable aux procédures opérationnelles désuètes de l’Université, ainsi qu’à une formation inadéquate. À titre de recteur de l’Université d’Ottawa, j’en prends la responsabilité.

Dans l’ensemble, l’Université d’Ottawa forme une communauté sécuritaire, accueillante et inclusive. Je le croyais avant l’incident – et j’en demeure convaincu

Une université est un établissement d’enseignement. La formation est notre mission et notre raison d’être. Nous sommes non seulement déterminés à tirer des leçons de ce qui s’est passé et à nous améliorer, mais c’est notre devoir de le faire.

Plus tard cet automne, l’enquêtrice effectuera la deuxième partie de son mandat. Son rapport sera rendu public. Il ne fait aucun doute à mon esprit qu’il y aura d’autres leçons à retenir. Cet apprentissage est essentiel et c’est pour notre bien à toutes et tous.

Nous devons continuer d’apprendre et d’être à l’écoute de notre communauté pour que l’Université d’Ottawa puisse réellement devenir un modèle et un chef de file en matière de promotion proactive de l’inclusion, de la diversité et de l’égalité pour toutes et tous.

Merci,

Pour lire le rapport, cliquez ici.