Décryptage réussi! Des chercheurs de l’Université d’Ottawa élucident un mystère qui perdurait depuis des lustres en génétique

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Microscope utilisé pour cette recherche
Microscope utilisé pour cette recherche

Une équipe de chercheurs de l’Université d’Ottawa et de l’Université Ludwig-Maximilian de Munich a réussi à déchiffrer un système génétique extrêmement complexe qui causait bien des frustrations aux scientifiques depuis des décennies : celui des champignons mycorhiziens à arbuscules (CMA). Cette découverte pourrait mener à de nouvelles applications éco-industrielles.

Nous avons rencontré Nicolas Corradi, directeur de la recherche et professeur agrégé au Département de biologie pour en savoir davantage.

Quelle est la GRANDE nouvelle, c’est-à-dire la découverte percutante?

Cellule de champignon

J’étudie les champignons importants sur les plans écologique et médical. On croit que le CMA a directement contribué à l’accroissement de la biodiversité sur la Terre. Notre équipe a réussi à élucider un mystère de longue date en génétique.

Quels sont les principaux résultats? Qu’avez-vous découvert que nous ne savions ou ne comprenions pas déjà?

Ces champignons sont mis à profit depuis des décennies par les éco-industries pour stimuler la croissance de plantes. Le problème est que nous étions incapables de déchiffrer leur code génétique, ce qui nous empêchait de créer des souches plus efficaces pour l’agriculture biologique. Le décryptage de ce système génétique extrêmement complexe permet d’utiliser ces connaissances en agriculture durable.

Comment êtes-vous parvenus à ces conclusions?

Nous avons utilisé une nouvelle approche qui permet d’isoler des noyaux individuels de ces organismes plutôt que d’analyser toute la structure d’ADN. Nous avons ainsi pu obtenir, sans intermédiaire, de l’information sur le contenu génétique de noyaux individuels et finalement trouver une réponse à des questions de longue date dans le domaine de la biologie de l’évolution cellulaire.

Avez-vous des renseignements importants (ou messages clés) pour le public, par exemple des faits surprenants ou des mythes déboulonnés?

Notre découverte illustre parfaitement qu’il y a plus en « génétique » que ce que les étudiants et étudiantes apprennent dans les livres de biologie. Il y a toujours quelque chose de palpitant à découvrir en examinant des organismes hors du commun.

De plus, des points de vue économique et environnemental, notre recherche pave la voie à l’utilisation de ces organismes en biofertilisation.

La recherche, qui fait l’objet d’un article dans la revue eLife, est le fruit d’un travail de collaboration entre le personnel du laboratoire du professeur Corradi et des chercheurs de l’Université Ludwig-Maximilian de Munich.

Pour plus d’informations :
Isabelle Mailloux
Relations Médias UOttawa
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Cell. : 613-240-0275