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Du yogourt, des bleuets et de l'avoine dans des pots Mason.
Du yogourt, des bleuets et de l'avoine dans des pots Mason.

Les liens entre l’alimentation et la santé sont connus depuis longtemps, mais il semblerait qu’ils soient encore plus étroits qu’on ne le croyait. Les effets de la consommation de certains aliments sur la santé, qu’elle soit physique ou mentale, pourraient même être ressentis pendant plusieurs années.

C’est ce qu’on découvert la Dre Nafissa Ismail et la doctorante Emma Murray de l’Université d’Ottawa. Elles ont développé un modèle animal qui pourrait permettre de comprendre les liens entre l’apparition de maladies mentales et l’exposition à certains facteurs de stress durant l’adolescence, et leur travail propose une potentielle solution préventive : la consommation de probiotiques durant la puberté.

« Nos recherches ont d’abord montré qu’il existait des différences entre les sexes en ce qui concerne les réactions au stress et le développement des maladies mentales, a expliqué la Dre Ismail. Elles ont aussi illustré l’importance du microbiome intestinal dans le développement du cerveau durant la puberté : la présence de microbes sains dans notre intestin pourrait nous protéger contre le développement de maladies mentales plus tard dans la vie. »

Au cours de l’étude, deux groupes de souris ont été exposées à du lait écrémé (groupe contrôle) et à du lait fermenté probiotique - kéfir (groupe expérimental), pendant la puberté. Les deux groupes ont également été exposées à un facteur de stress (une infection qui a rendu les souris malades pendant 48 heures).

Les souris du groupe contrôle, une fois à l’âge adulte, ont présenté des symptômes de maladie mentale: les mâles ont montré des comportements semblables à de l’anxiété, alors qu’on a plutôt remarqué des comportements semblables à la dépression chez les femelles. Cependant, les souris qui avaient consommé du kéfir n’ont pas développé de comportements liés à ces maladies mentales à l’âge adulte. De plus, les souris qui ont consommé du kéfir ont été moins affectés par l’infection que celles du groupe contrôle.

« Ces résultats sont très importants, car plus de 300 millions de personnes à travers le monde souffrent actuellement de dépression, a ajouté Mme Murray. La plupart des cas de dépression et d'anxiété chez l'adulte commencent pendant la puberté, et ces découvertes nous donnent espoir de pouvoir un jour prévenir le développement de ces maladies. »

La dépression et l’anxiété sont omniprésentes dans la société moderne, et la recherche de la Dre Ismail et de la doctorante Emma Murray ont permis de faire la lumière sur la physiopathologie méconnue de ces maladies.

Pour lire l'article complet, publié dans Brain, Behavior, and Immunity, cliquez ici.

 

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