Une recherche du bureau des Affaires francophones de la Faculté de médecine viendra aider les professionnelles et professionnels de la santé de milieux francophones minoritaires à éclairer les décisions au sujet des vaccins anti-COVID-19 dans la population. L’équipe de recherche de l’Université d’Ottawa misera sur une subvention de l’Agence de la santé publique du Canada.
« Nous savons que les personnes francophones en situation minoritaire sont défavorisées par rapport à la majorité. La barrière linguistique limite leur accès à des soins de qualité », explique la Dre Manon Denis-Leblanc, responsable de l’étude et vice-doyenne aux Affaires francophones de la Faculté de médecine, qui est également omnipraticienne à l’Hôpital Montfort. « Nous devons être en mesure de communiquer efficacement avec cette population et de calmer ses appréhensions pour l’aider à prendre des décisions éclairées en matière de soins de santé. »
Des études fondées sur des données probantes ont révélé que les groupes minoritaires (raciaux ou linguistiques) au Canada sont disproportionnellement désavantagés sur le plan des soins de santé, surtout lorsqu’il est question de besoins urgents ou critiques. Depuis le début de la pandémie, des études mettent en évidence des taux de maladie et de mortalité plus élevés dans ces communautés.
Le projet comprend deux volets : une étude communautaire visant à mieux comprendre les croyances et attitudes à l’égard des vaccins contre la COVID-19 au sein des communautés francophones minoritaires (personnes immigrantes francophones comprises); et de la formation, des ressources et des outils adaptés aux spécificités culturelles afin d’aider les prestataires de soins de santé à mieux servir la patientèle francophone et à contrer la désinformation.
Par des examens systématiques et des enquêtes communautaires, l’équipe de recherche espère colliger suffisamment de données « pour cerner, dans les populations francophones, les raisons de l’hésitation ou de l’acceptation vaccinale, les croyances en matière de vaccination, de même que l’intention de recevoir une pleine vaccination et ce qui la motive », explique Dr Sylvain Boet, co-directeur de l’étude et doyen associé aux Affaires francophones. « Cette information nous permettra d’outiller encore mieux les prestataires de soins dans leurs communications avec leurs patientes et patients au sujet des vaccins. »
L’Agence de la santé publique du Canada a octroyé un financement de 375 000 $ aux Affaires francophones de la Faculté de médecine dans le cadre de son Fonds de partenariat d’immunisation pour la réalisation du projet, qui s’échelonnera jusqu’en mars 2023.
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