Il faut un village pour élever des adolescents résilients

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Maisons dans un quartier canadien.
Maisons dans un quartier canadien.

Tous les parents veulent élever des enfants courageux et résilients, mais ils n’y parviendront pas tout seuls : il s'avère que le quartier d'une famille est peut-être plus important pour les enfants et leur santé mentale que nous le pensions.

Quartier de banlieue vu du ciel.

En effet, selon une recherche menée conjointement par le Dr Ian Colman de l'Université d'Ottawa et le Dr James Kirkbride du University College London, publiée dans Psychological Medicine, la confiance et de bonnes relations au sein du voisinage semblent aider à protéger les enfants des effets du stress et à les rendre plus résilients.

« Les enfants qui vivent dans des quartiers à forte cohésion communautaire sont moins touchés par les événements stressants que ceux qui vivent dans des quartiers qui n’ont pas cette forte cohésion », a déclaré la Dre Mila Kingsbury, première auteure de cette étude. « Nous avons constaté que les événements stressants survenus récemment dans la vie des adolescents ont augmenté de trois à cinq fois la probabilité qu’ils éprouvent des symptômes de problèmes de santé mentale comme la dépression, l'anxiété, les pensées suicidaires - et même qu'ils aient fait une tentative de suicide. Cependant, on n'a remarqué aucune association entre les événements stressants et les problèmes de santé mentale chez les enfants qui vivaient dans des quartiers à forte cohésion communautaire. »

L'équipe de recherche est arrivée à ces conclusions en analysant les données de 5 000 adolescents canadiens qui ont participé à l'Enquête longitudinale nationale sur les enfants et les jeunes, une étude menée par Statistique Canada. Les mères de ces enfants ont d'abord signalé quel était le degré de cohésion de leur quartier lorsque les enfants avaient 12 ou 13 ans. Ensuite, sur une période de deux ans (de 12-13 ans à 13-14 ans), on a enregistré les événements stressants survenus dans la vie des jeunes. Ces derniers ont finalement signalé la présence de symptômes de problèmes de santé mentale et de comportement lorsqu’ils ont atteint l'âge de 14 ou 15 ans.

« Un grand nombre de recherches établissent déjà un lien entre les événements stressants et la détérioration de la santé mentale des enfants et des adultes, mais ce qui est particulièrement intéressant ici, c'est qu'il y a moins de recherches sur ce qui peut protéger la santé mentale contre ces facteurs de stress, surtout chez les adolescents », a conclu le Dr Colman.

 

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