La Section de common law est en passe de réaliser une première pour une université canadienne en exploitant tout le potentiel de la réalité virtuelle pour simuler un procès, ce qui conférera à ses étudiantes et étudiants des compétences techniques précieuses applicables à la salle d’audience en ligne de demain.
Qu’est-ce qu’un concours de plaidoirie?
Ce type de concours consiste à élaborer, en équipe, une plaidoirie sur une question juridique pour en débattre devant des juges. Il s’agit essentiellement d’un procès simulé recréant la dynamique d’un tribunal. Avant la pandémie, ces simulations se déroulaient dans de véritables salles d’audience.
Pourquoi travailler dans le « métavers »?
Les technologies en ligne auront une grande influence sur la société, car de plus en plus de personnes et d’entreprises passent au monde virtuel. Des crimes seront perpétrés dans le métavers. Pensons par exemple aux atteintes à la propriété intellectuelle ou aux cas de harcèlement virtuel en milieu de travail. Voilà pourquoi la compréhension et la maîtrise du métavers sont des compétences techniques essentielles aux juristes de demain.
L’initiative de plaidoirie dans le métavers, une œuvre de stagiaires en technologie de l’Université d’Ottawa
La Section de common law adopte des modes d’enseignement numériques notamment grâce à Ritesh Kotak, un étudiant en troisième année de Juris Doctor. Aux côtés de ses camarades stagiaires en technologie Ayushi Dave et Ryan Mosoff, il a par ailleurs récemment mis sur pied une plateforme en ligne primée qui blinde les PME en cas d’atteinte à la protection des données.
« Nous avons mis environ six mois à monter le projet de plaidoirie virtuelle, qui englobe tous les aspects imaginables, comme la personnalisation d’une salle d’audience, la collaboration avec des gens des domaines du développement et de la programmation, l’acquisition de matériel, la formation et la promotion auprès de la population étudiante. Comme le métavers est là pour de bon, son exploitation tombe sous le sens d’un point de vue éducatif et judiciaire. »
Et la différence par rapport à la vidéoconférence classique?
« En réalité virtuelle, on se voit carrément dans la même pièce. Les étudiantes et étudiants se trouveront littéralement au banc, sous les regards du ou de la juge. On vous passe un document? Vous le sentez pratiquement entre vos doigts! Notre objectif est en fait d’améliorer l’expérience étudiante en tirant parti de la technologie », explique Ritesh Kotak.
Le professeur Anthony Daimsis, responsable du programme de plaidoirie à la Section de common law, se réjouit : « Voilà une belle preuve de l’avant-gardisme du programme de plaidoirie de l’Université d’Ottawa. Chez nos étudiantes et étudiants, on constate un réel désir d’aiguiser son éloquence. Nombre des juristes qui font aujourd’hui la fierté de notre profession sont passés par ces concours. »
Ron LeClair, du cabinet LeClair and Associates, qui finance le projet métavers jusqu’à la fin de 2026, ajoute : « Nous nous réjouissons de soutenir un projet de l’Université d’Ottawa, et qui plus est l’équipe créatrice et hôte du tout premier concours de plaidoirie en réalité virtuelle! » Aider des étudiantes et étudiants en droit – c’est-à-dire nos futurs collègues – à découvrir de nouveaux moyens pour favoriser l’accès universel à la justice est extrêmement motivant! »
Calendrier :
Les épreuves préliminaires se dérouleront virtuellement sur Zoom le samedi 19 mars; les participantes et participants plaideront alors leur cause devant trois juges. Deux parties appelantes et deux parties intimées seront sélectionnées pour la finale, qui aura lieu dans le métavers le samedi 26 mars. Ces plaidoiries en réalité virtuelle seront accessibles aux médias sur YouTube, de 14 h à 15 h 30 (heure de l’Est).
Juges :
- Ian Binnie, juge à la retraite de la Cour suprême du Canada
- Jodie-Lynn Waddilove, juge de la Cour de justice de l’Ontario
- Ron LeClair, avocat principal, LeClair and Associates
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