L’Alliance U7 des universités mondiales a publié une déclaration exhortant les leaders du Groupe des Sept (G7) à défendre la liberté académique, les mettant en garde contre la résurgence de l’autocratie qui nuit à l’autonomie des établissements d’enseignement supérieur et, par le fait même, à la réalisation de leur mission.
On peut notamment y lire que la crise de la démocratie, qui se manifeste par une montée des extrémismes politiques et une polarisation accrue, menace la liberté de membres du corps professoral qui, en tant qu’universitaires, souhaitent aborder des sujets controversés dans leur enseignement et leur recherche.
L’Alliance U7+ appelle également les États membres du G7 à protéger leurs professeures et professeurs de toute interférence politique, qu’elle soit nationale ou internationale.
La déclaration met également en évidence le rôle particulier que peuvent jouer les universités en produisant des données scientifiques pour éclairer les décisionnaires sur de nombreuses questions comme le changement climatique, la santé publique, l’équité, la diversité et la migration.
On presse aussi le G7 de promouvoir les valeurs de paix et d’ouverture, notamment à l’égard des personnes réfugiées, dont la situation est éminemment critique, et on insiste sur la nécessité de traiter équitablement tous ceux et celles qui fuient les conflits, peu importe leur race ou tout autre facteur identitaire.
Mise sur pied à Paris en 2019 sous les auspices du président français Emmanuel Macron, l’Alliance U7+ réunit chaque année les têtes dirigeantes des universités. En 2021, l’Université Northwestern a été choisie pour exercer le premier mandat de secrétariat, qui se terminera en 2024.
Cette déclaration fait suite au Sommet annuel de l’Alliance U7+, qui s’est tenu cette année à l’Université Côte d’Azur.
Le prochain sommet sera organisé par l’Université Keio au Japon, avant la rencontre annuelle des pays du G7.
À propos de l’Alliance U7+ des universités mondiales
L’Alliance U7+ est une coalition réunissant plus de 90 leaders universitaires de 19 pays sur six continents dans le but de structurer et de mettre de l’avant notre statut d’acteurs mondiaux dans les discussions multilatérales. En tant que membres de cette coalition, les rectrices et recteurs universitaires reconnaissent leurs responsabilités civiles et sociales particulières des établissements d’enseignement supérieur, et s’engagent à agir en collaboration pour apporter des changements concrets à l’échelle locale, nationale et internationale.
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