L’Université d’Ottawa met en œuvre quatre mesures pour promouvoir un campus exempt de racisme et de discrimination

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Le recteur et vice-chancelier de l’Université d’Ottawa, Jacques Frémont, a confirmé aujourd’hui la mise en œuvre de différentes mesures pour répondre aux allégations de racisme, de profilage racial et de harcèlement ayant émergé en juin dernier après un incident entre un étudiant et des agents du Service de la protection.

Peu après l’incident de juin, l’Université d’Ottawa avait annoncé son intention de mettre en place les quatre mesures, qui s’inscrivent dans une approche globale pour combattre la discrimination raciale et promouvoir la tolérance et l’inclusion sur le campus et au sein de la communauté universitaire. Aujourd’hui, le recteur Frémont a annoncé que les quatre mesures ont été mises en place à temps pour le trimestre d’automne, qui commence cette semaine. 

Voici les quatre mesures en question : 

Nouvelles directives pour demander une preuve d’identité

L’Université a soigneusement revu l’interprétation et l’application du règlement 33, notamment l’article 8, en vertu duquel le Service de la protection peut exiger une preuve d’identité des personnes qui se trouvent sur le campus. Les agents de la protection doivent maintenant suivre de nouvelles directives qui indiquent dans quelles circonstances et de quelle façon demander ces preuves. Ces directives visent à atteindre un équilibre entre le respect des droits individuels et le devoir de protection des agents, qui doivent assurer la sécurité sur le campus.

Formation avancée pour les agents de la protection

Tous les agents du Service de la protection qui travaillent sur le campus ont suivi une formation sur les préjugés inconscients et ont participé à une séance d’information sur l’équité, la diversité et l’inclusion qui comprenait une discussion sur l’identité sociale, les différences visibles et invisibles, le pouvoir, les privilèges et l’intersectionnalité de ces notions. Les séances mettaient l’accent sur l’importance de comprendre les questions d’équité, de diversité et d’inclusion, et la contribution de ces valeurs à la sécurité, à l’inclusion et au respect sur le campus. L’Université est d’avis que cette formation outille son personnel de sécurité pour mieux interagir avec les membres de la communauté universitaire et du grand public.

Système amélioré de traitement des plaintes

Les personnes qui estiment avoir été traitées injustement par le Service de la protection de l’Université d’Ottawa ont maintenant accès à un système amélioré de traitement des plaintes qui leur permet de déposer leur plainte directement auprès du directeur du Service de la protection. Rappelons que les membres de la communauté universitaire peuvent aussi porter plainte auprès du Bureau des droits de la personne pour toute question de harcèlement et de discrimination. Enfin, toute personne peut déposer une plainte à la Direction des services privés de sécurité et d’enquête du ministère du Solliciteur général si elle a des raisons de croire qu’un titulaire de permis a contrevenu à la Loi sur les services privés de sécurité et d’enquête ou à la réglementation.

Comité du recteur pour un campus exempt de discrimination

Enfin, le Comité du recteur pour un campus exempt de discrimination a été mis sur pied pour conseiller le recteur sur les moyens de combattre le racisme et de promouvoir la diversité, la tolérance et l’inclusion partout sur le campus de l’Université d’Ottawa et au sein de la communauté universitaire. Le comité s’est réuni pendant l’été et a fourni des conseils pour la mise en œuvre de ces mesures. Vu l’urgence d’agir dans la foulée de l’incident de juin, les membres du comité ont été nommés à titre intérimaire. La composition du comité permanent sera annoncée sous peu.

L’Université a aussi demandé à une enquêtrice indépendante, Esi Codjoe, de se pencher sur l’incident.

L’enquêtrice a pour mandat de déterminer si l’incident a été traité conformément à la loi, aux droits de la personne et aux meilleures pratiques. Elle examinera aussi les politiques et procédures du Service de la protection ainsi que leur application dans le contexte général de la Loi sur l’entrée sans autorisation. Elle se prononcera ensuite sur les effets de ces politiques et procédures sur les membres de groupes racisés sur le campus.

L’enquêtrice travaille à terminer le rapport pour la première partie de son mandat. L’Université d’Ottawa s’est engagée à rendre ce document public, dans le respect des limites imposées par la législation sur la protection de la vie privée.