L’Université d’Ottawa publie le second rapport de l’enquêteuse

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Femelle marmotte à ventre jaune

L’Université d’Ottawa a fait des efforts louables pour corriger ses règlements, mais doit continuer à collaborer avec sa communauté pour lutter contre le racisme et la discrimination sur le campus, indique le rapport rendu public aujourd’hui. Celui-ci analyse les effets des règlements universitaires sur les membres des groupes racisés.

Son auteure, l’enquêteuse indépendante Esi Codjoe, salue ces premiers efforts de l’Université tout en lui enjoignant de continuer à consulter la communauté universitaire et à revoir ses règlements et méthodes. Elle fait aussi trois recommandations pour aider les agents du Service de la protection de l’Université à mieux comprendre et respecter les communautés qu'ils servent.

L’enquêteuse avait pour mandat d’examiner les règlements et méthodes du Service de la protection et de se prononcer sur leurs répercussions éventuelles sur les membres de la communauté appartenant à une minorité raciale. Cette enquête a été commandée dans la foulée d’un incident survenu en juin 2019 entre un étudiant et un agent du Service de la protection.

Un premier rapport, rendu public en octobre 2019, portait sur l’incident lui-même. Il concluait que la race avait joué un rôle dans cet incident et que les procédures opérationnelles dépassées de l’Université, ainsi qu’une formation inadéquate, y avaient contribué. Après la publication de ce rapport, le recteur Jacques Frémont a présenté ses excuses à l’étudiant impliqué dans cet incident.

Dans son second rapport, Esi Codjoe identifie trois problèmes : certains termes importants pour l’application des règlements et méthodes qui encadrent le travail du Service de la protection ne sont pas clairement définis; les membres des groupes racisés sont potentiellement surreprésentés dans les interactions du Service de protection sur le campus; il y a un manque de directives sur la façon d’appliquer la Loi ontarienne sur l’entrée sans autorisation, une des principales lois que le Service de la protection met en application dans son travail.

À la lumière de ces conclusions, l’enquêteuse présente trois recommandations : :

  • L’Université devrait commencer à recueillir des données sur la race des étudiants afin de mieux comprendre la composition de sa communauté et de mieux cerner les services dont ses membres ont besoin;
  • L’Université devrait tabler sur les changements déjà apportés à ses méthodes et règlements et faire d’autres changements comme ceux apportés au Règlement 33, qui touchent la sûreté sur le campus;
  • L’Université devrait fournir aux agents du Service de la protection une formation continue sur un éventail de sujets se rattachant aux communautés marginalisées.

Le recteur a accepté les conclusions du rapport et s’est engagé, au nom de l’Université d’Ottawa, à poursuivre les efforts pour lutter contre le racisme et la discrimination.

Tout de suite après l’incident de juin, l’Université a pris des mesures pour lutter contre le racisme et la discrimination. Une approche globale pour combattre le racisme sur le campus a été adoptée, ce qui comprenait des consultations avec des membres des groupes racisés sur le campus et la création du Comité du recteur pour un campus exempt de discrimination. Ce comité travaille à un ambitieux plan d’action qui énoncera les stratégies et objectifs associés à l’élimination du racisme sur le campus. 

Pour lire le rapport, cliquer ici