Un message du Recteur et vice-chancelier

Salle de presse
Tabaret Hall at uOttawa

 

Tabaret Hall at uOttawa

Un message du Recteur et vice-chancelier:

 

Kwey –

Au nom de l’Université d’Ottawa et en solidarité avec tous les membres de la population étudiante, du corps professoral et du personnel ainsi que les diplômées et diplômés autochtones, je souhaite souligner la Journée nationale d’action pour les femmes, les filles et les personnes bispirituelles autochtones disparues et assassinées, qui se tient le 4 octobre cette année.   

La nécessité d’une telle journée illustre bien que rien ne va plus dans notre société.

Nous ne devrions pas avoir à pleurer les centaines de victimes, ni à demander la tenue d’enquêtes ou à exiger que des mesures soient prises pour prévenir de telles atrocités.

Nous ne devrions pas avoir à répéter encore et encore que chacune de ces victimes a un nom, et qu’elle a laissé derrière elle une famille, des proches et toute une communauté qui l’aimaient.

Nous devrions plutôt célébrer la sagesse, l’intelligence, la beauté et le courage des femmes, filles et personnes bispirituelles autochtones, et les aider à réaliser leurs rêves. 

Au lieu de cela, nous sommes non seulement bouleversées et bouleversés par les horreurs du passé, mais également par celles du présent, ayant appris lundi dernier le décès de Joyce Echaquan dans des circonstances épouvantables.

Certains de nos leaders refusent toujours de reconnaître l’existence du racisme systémique. Ils ont tort. Le racisme envers les personnes autochtones n’appartient pas seulement au passé; c’est une abjection encore bien vivante aujourd’hui.

 Cette vérité n’est pas facile à accepter, mais il est de notre devoir, à l’Université d’Ottawa, de regarder les choses en face, même si cela s’avère pénible, de chercher à exposer les faits, de creuser des sujets sociaux complexes et difficiles et de discuter avec honnêteté des questions parfois déchirantes liées au monde dans lequel nous vivons. 

 Nous devons reconnaître que le racisme systémique existe pour en comprendre les mécanismes et y remédier, sur le campus comme partout au pays. 

 C’est à cette seule condition que nous pourrons, au lieu de souligner cette Journée nationale d’action dont l’extrême nécessité ne fait aucun doute, célébrer l’inclusivité d’une société où nos concitoyennes et concitoyens autochtones se sentent pleinement respectés et en sécurité.

 C’est en poursuivant nos efforts collectifs que nous y arriverons. 

 

Jacques Frémont

Recteur et vice-chancelier